Les parents de Santiago, interpellés le 25 octobre au soir à Amsterdam, aux Pays-Bas, vont être présentés ce vendredi 1er novembre devant la justice néerlandaise. Une décision cruciale, ouvrant la voie à leur extradition vers la France, pourrait être prise.
Vers un retour en France dans les prochains jours ? Accusés d’avoir enlevé leur fils Santiago, grand prématuré, de l’hôpital Robert Ballanger à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) lundi 21 octobre au soir, les parents du nourrisson vont être fixés sur leur extradition ce vendredi 1er novembre.
Actuellement en détention provisoire depuis leur arrestation à Amsterdam, aux Pays-Bas, le 25 octobre, les parents de l'enfant doivent en effet comparaître ce jour devant la justice néerlandaise. À l’issue de cette audience, une décision, cruciale, concernant leur retour dans l'Hexagone pourrait être prise.
L’affaire avait éclaté le mardi 22 octobre au matin lorsqu'une alerte enlèvement avait été déclenchée, indiquant que le nourrisson, grand prématuré âgé de 17 jours au moment des faits, avait été enlevé en pleine nuit à l’hôpital.
Trois jours plus tard, soit le 25 octobre, les parents du bambin avaient été retrouvés «dans un hôpital d’Amsterdam», avait indiqué le parquet de Bobigny dans un communiqué.
Si le couple a été arrêté, c’est notamment grâce aux mandats d’arrêt européens initiés par le parquet de Bobigny et transmis aux autorités belges, «qui ont immédiatement commencé à travailler et en ont saisi sans délai une juge d’instruction et la police fédérale de Mons».
À son tour, le parquet de Mons, en Belgique, avait ouvert une instruction «pour disposer d’un cadre d’enquête encore plus adapté». Dans le cadre de celle-ci, les autorités judiciaires et policières hollandaises ont été sollicitées et sont parvenues à localiser les parents de Santiago.
«Les autorités judiciaires françaises et hollandaises sont en liaison pour la mise à exécution» des mandats d’arrêt européens, selon le parquet de Bobigny.
Trois mises en examen dans ce dossier
Dans cette affaire, trois personnes ont été déférées et mises en examen. Il s’agit d’une femme, d’un mineur et d’un majeur, tous des proches de Santiago.
«Deux d’entre eux ont reconnu avoir accompagné le couple et le nourrisson en Belgique avant de revenir dans la nuit», a indiqué Eric Mathais, procureur de la République de Bobigny, lors d’une conférence de presse le 24 octobre.
La femme a été mise en examen pour «non dénonciation de crime». Elle a été placée sous contrôle judiciaire, conformément aux réquisitions du parquet.
Le mineur a, lui, été mis en examen «des chefs d’enlèvement et séquestration d’un mineur de 15 ans en bande organisée et de complicité de mauvais traitements et privations infligés à un mineur de 15 ans». Il a été placé en détention provisoire.
Quant au majeur, ce dernier a été mis en examen «des chefs d’enlèvement et séquestration d’un mineur de 15 ans en bande organisée et de complicité de mauvais traitements et privations infligés à un mineur de 15 ans». Il a été incarcéré.