Le procureur de la République de Poitiers a confirmé, ce samedi 2 novembre, le décès d’Anis, l’adolescent de 15 ans grièvement blessé par balle à la tête. Le mineur était scolarisé en 1ère au lycée Saint-Jacques de Compostelle, a indiqué l’avocate de la mère de l’adolescent ce dimanche.
Alors qu’il se trouvait initialement entre la vie et la mort après avoir été blessé par une balle à la tête jeudi soir à Poitiers (Vienne), Anis, l’adolescent de 15 ans, a succombé à ses blessures et est décédé ce samedi 2 novembre à la mi-journée, comme l’a annoncé le procureur de la République de Poitiers, Cyril Lacombe, à la presse.
Ce mineur avait été hospitalisé en état d’urgence absolue avec un pronostic vital engagé. Du côté de sa famille, cette dernière affirme que l’adolescent était une «victime collatérale» lors de cette fusillade qui serait liée au trafic de stupéfiants.
Anis était scolarisé en 1ère au lycée Saint-Jacques de Compostelle, à Poitiers. Il n’avait pas de frères, ni de sœurs. L’adolescent était passionné de sports. Selon Me Yasmina Djoudi, avocate de la mère du mineur, Anis «faisait du foot et de la natation». Elle le décrit, dans un entretien à l’AFP, comme un adolescent qui «n’avait aucun problème de délinquance, ni quoi que ce soit».
Mais comment Anis s’est-il retrouvé en plein milieu des coups de feu jeudi ? Toujours selon Me Yasmina Djoudi, le quartier des Couronneries, où la fusillade a eu lieu, était «plein de monde» jeudi soir, notamment en raison d’une soirée Halloween, organisée par une association, qui avait rassemblé de nombreux jeunes à proximité.
Ainsi, plusieurs personnes se trouvaient à l’extérieur. Parmi eux figurait Anis. L’adolescent de 15 ans avait indiqué à sa mère «qu’il allait acheter un sandwich avant de rentrer».
Le suspect «se serait livré à la vente de produits stupéfiants» quelques jours avant la fusillade
C’est alors qu’il se trouvait à proximité du kebab «l’Othentik» que le mineur a reçu une balle à la tête. Lors de leur arrivée sur les lieux, les forces de l’ordre ont retrouvé des dizaines de douilles sur place. Ils ont également découvert l’adolescent de 15 ans à terre, blessé.
Outre Anis, quatre autres mineurs ont été blessés par balles à la cheville, à l’épaule, à la tête et au pied, selon une source policière à CNEWS. Les deux premiers blessés se sont présentés aux forces de l'ordre. Les deux dernières victimes se sont, elles, présentées à l'hôpital.
Depuis les faits, «plus d'une centaine de policiers» ont été mobilisés dès vendredi 1er novembre pour garantir la sécurisation du quartier des Couronneries.
D’après le parquet, le tireur présumé «se serait livré à la vente de produits stupéfiants» dans le quartier «au cours des jours précédents». Selon des informations du Parisien, le suspect était sous contrôle judiciaire dans le cadre d'un dossier de détention d'armes instruit à Marseille.