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Infirmière tuée à Reims : ce que l’on sait du suspect

L’auteur présumé de la double agression au couteau au CHU de Reims, ayant entraîné la mort d’une infirmière d’une trentaine d’années, a été interpellé après son passage à l’acte. Il s’agit d’un quinquagénaire souffrant de troubles sévères et faisant l’objet d’une mesure de curatelle renforcée.

Ce mardi 23 mai, le ministre de la Santé, François Braun, a annoncé la mort de l’infirmière poignardée la veille par un homme âgé de 59 ans. Selon les premiers éléments de l’enquête, ouverte pour «assassinat» et «tentative d’assassinat» et confiée au commissariat central de Reims, l’agresseur présumé présente des «antécédents psychiatriques».

Le quinquagénaire, au profil inquiétant, aurait agi sans mobile apparent. D’après le parquet, l’homme est déjà connu des services de police. Bien qu’il n’ait jamais été condamné, l’agresseur présumé avait déjà été confronté à une procédure judiciaire relativement similaire et avait été mis en examen pour des faits de violences aggravées.

En effet, d’après une source proche du dossier, le 20 juin 2017, alors résident de l’établissement et service d’aide par le travail (ESAT) du Meix-Tiercelin (Marne), l’homme avait poignardé quatre membres du personnel. Il s’agissait d’une infirmière, d’un animateur, d’une aide-soignante et d’un chef de service. L’une des victimes avait été hospitalisée.

La chambre de l’instruction de la Cour d’appel de Reims devait se réunir ce vendredi dans le but de consacrer l’irresponsabilité pénale du suspect, après avoir bénéficié d’une ordonnance de non-lieu en juin 2022, et de «statuer sur les mesures de sûreté susceptibles d’être prises», a indiqué le parquet dans un communiqué.

Autre détail important, l’homme souffre de troubles sévères. Il fait l’objet depuis plusieurs années d’une mesure de curatelle renforcée. Celle-ci est destinée à protéger une personne et ses biens, dans les actes de la vie civile.

Il s'était rendu au CHU sans rendez-vous

Le jour de l’agression, il s’était rendu au CHU de Reims sans avoir de rendez-vous et il n’était pas suivi au sein du service de l’unité de «médecine et santé au travail», lieu où l’infirmière a été poignardée.

Concernant la deuxième victime, une secrétaire médicale âgée de 56 ans et grièvement blessée, elle était quant à elle «encore dans un état extrêmement critique» lundi soir, avait déclaré François Braun.    

Dans un communiqué, la Fédération hospitalière de France (FHF) a déploré une agression qui «s’inscrit dans un contexte plus général marqué, ces dernières années, par plusieurs faits de violence physique ou verbale dans les hôpitaux publics».

D’après un recensement réalisé par le Conseil national de l’Ordre des médecins, au moins 1.244 professionnels de santé ont été victime d’agressions et/ou de violences en 2022.

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