Une femme, qui se prostituait, a été battue à mort par un client le 8 novembre dernier, dans le 19e arrondissement de Paris.
Le suspect a été écroué. Une femme qui se prostituait est morte après avoir été violemment agressée par un client le 8 novembre dernier. D'après nos confrères du Parisien, les faits se seraient produits dans la rue Cesaria-Evora, dans le 19e arrondissement de Paris.
Les enquêteurs du 2e district de la police judiciaire ont pu compter plus de «20 coups» portés par l'agresseur, qui a également pu être identifié, grâce aux caméras de vidéosurveillance.
Une source proche de l'enquête a indiqué à l'AFP que le suspect aurait porté plusieurs coups de pied «d'une extrême violence», à la victime.
L'homme, âgé de 33 ans et domicilié en Ile-de-France, a donc pu être interpellé puis mis en examen par un juge d'instruction parisien, avant d'être incarcéré le 11 novembre pour «tentative d'homicide volontaire».
La femme est décédée trois jours plus tard de ses blessures.
Un rassemblement organisé
Un rassemblement est organisé, ce vendredi 18 novembre à 15h, par le syndicat du travail sexuel, en mémoire de la travailleuse du sexe disparue.
Appel à rassemblement pour commémorer la mort d’une travailleuse du sexe assassinée
Vendredi 18 novembre 15h, promenade Césaria Evora Paris 19ehttps://t.co/2AvgWCjARr
Avec @acceptesst @PASTTParis Roses Acier @bus_des pic.twitter.com/9hhqg5pqkj— STRASS - #SexWorkIsWork (@STRASS_Syndicat) November 16, 2022
Plusieurs figures politiques ont rendu hommage à la victime, fustigeant dans le même temps la loi de 2016, qui punit pénalement les clients ayant recours à la prostitution, et qui mettrait plus en danger les travailleurs du sexe en les poussant à exercer dans des endroits reculés et discrets, propices à des agressions.
«Encore une prostituée assassinée en pleine rue. La loi de 2016 tue, abolissons-la. Les travailleurs du sexe doivent être protégés par la loi. Toutes mes condoléances aux proches de cette femme. Je condamne ce crime et la non-assistance à personnes en danger», a écrit sur Twitter la maire-adjointe de Paris en charge de la santé publique et des relations avec l’APHP, Anne Souyris.