Le parquet de Nancy a annoncé ce jeudi 29 septembre la mise en examen et le placement en détention provisoire d’un homme d’une vingtaine d’années pour avoir utilisé l’identité d’une recruteuse de mannequins sur Internet afin d’obtenir des images pornographiques de mineures.
Une enquête judiciaire pour viol sur mineur et corruption de mineur a été ouverte par le procureur de la République de Nancy. Le parquet de Nancy (Meurthe-et-Moselle) a communiqué ce jeudi sur la mise en examen et le placement en détention provisoire d’un homme, «né en 2000» et résidant dans cette commune. Il a utilisé une fausse identité pour contraindre des mineures à lui fournir des images pornographiques.
Le procureur de la République de Nancy, François Pérain, a communiqué le mode opératoire du suspect, interpellé ce mardi, grâce aux témoignages de deux victimes qui ont porté plainte en 2021 auprès de la brigade de protection de la famille.
Le jeune homme se faisait passer pour une femme travaillant pour l’agence de mannequins «KateMoss Agency» ou «Models», avant de démarcher ses cibles via les réseaux sociaux. Il utilisait ce stratagème pour «leur proposer de se dénuder via des photos et des vidéos aux fins de recrutement au sein de l'agence».
Des images de centaines de mineures dénudées retrouvées
Le suspect avait été arrêté et placé en garde à vue une première fois en décembre 2021, avec la saisie de son matériel informatique. Sa garde à vue avait été levée «afin d'exploiter ce matériel conséquent», selon le parquet.
Initialement confiée à la Sûreté départementale de Meurthe-et-Moselle, l’enquête avait ensuite été récupérée par le centre national d’analyse des images pédopornographiques de la gendarmerie nationale en raison «de l'ampleur des analyses à effectuer». Les policiers avaient trouvé des photos et vidéos «à caractère pornographique de plusieurs centaines de jeunes filles dénudées», selon François Pérain.
L'enquête a montré que «des jeunes filles mineures avaient été sollicitées aux fins de commettre des pénétrations sur elles-mêmes», des faits susceptibles d'être qualifiés de «viol sur mineur», d’après le procureur. Le suspect les poussait «à aller toujours plus loin dans les poses adoptées», «l'une des deux jeunes filles allant jusqu’à s’insérer sexuellement un objet», a conclu ce dernier.
Enfin, les enquêteurs soupçonnent le potentiel adepte de pédopornographie d’avoir fait des transactions avec ces images via ses comptes Paypal et Payship. Au total, neuf plaintes ont été déposées à ce jour, dont deux pour viol sur mineur, mais d’autres victimes ont été identifiées, selon le parquet de Nancy.