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Témoignage d’un policier qui a ouvert le feu : «Le tir était inévitable»

En 2019, Maxime, policier, a ouvert le feu sur un homme dans le cadre de ses fonctions. Trois ans plus tard, face au récent refus d’obtempérer à Nice où un agent de police a dû utiliser son arme, il témoigne.

26.320, c’est le nombre de refus d’obtempérer recensés en 2021 selon les chiffres du ministère de l’Intérieur. Un chiffre qui ne cesse d’augmenter et qui pousse parfois les policiers à se servir de leurs armes. Mais ce n’est pas le seul moment où les gardiens de la paix sont confrontés à cette situation.

«J’ai pensé à mes deux enfants, et je me suis dit c’est lui ou c’est moi» confie Maxime. Alors qu’il travaillait de nuit, il est appelé en urgence dans le cadre d’un conflit conjugal. Le policier s’est retrouvé face à un homme violent et menaçant. 

«C’est quelque chose qui marque, c’est traumatisant»

En douze ans de police et régulièrement en brigade de nuit, Maxime se dit «habitué aux situations tendues, ça fait partie du quotidien du métier de policier». Mais ce soir-là, les limites avaient été dépassées pour lui : «Je n’avais malheureusement plus le choix». 

Maxime tire alors à deux reprises sur l’homme, ce qui le blesse mortellement. Un tir que le policer a «retardé jusqu’à la dernière fraction de seconde». 

«À ce moment-là c’est assez difficile. En tant que policier on se dit 'est-ce que mes collègues pensaient à une autre façon d’interpeller ?'» avoue Maxime. En y repensant, «le tir était inévitable». 

Trois ans après les évènements, l’agent est toujours sous le choc : «C’est quelque chose qui marque, c’est traumatisant». 

«Ce n’était pas la première fois que je sortais mon arme, mais c’était la première fois que je tirais» confie-t-il. 

Toujours policier, Maxime espère que «ça ne lui arrivera plus». 

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