L’école maternelle Elsa-Triolet a interdit l’accès à la cantine situé à une dizaine de mètres de l’établissement aux élèves. Une décision qui intervient après la découverte d’un point de trafic à proximité.
L’insécurité liée au trafic de drogue inquiète. Depuis lundi 25 novembre, les enfants de l’école maternelle Elsa-Triolet ne peuvent plus aller déjeuner à la cantine, située quelques mètres plus loin de l’établissement. La raison ? Le quartier est sous l’emprise de dealers.
«Devant l’intensification de la pression du point de trafic de drogue et jusqu’aux vacances de fin d’année, les jeunes élèves de l’école maternelle Elsa-Triolet seront en effet amenés à prendre leur repas au sein même du groupe scolaire, sous l’encadrement de personnels municipaux spécialement affectés à leur surveillance», a donc écrit l’école dans un communiqué adressé aux parents d’élèves.
Depuis la réception de cet e-mail, les enfants doivent apporter leur repas pour le manger dans l’établissement. «On est obligé de faire des pique-niques à nos enfants pour qu'ils puissent manger à l'intérieur de l'école. Il n'y a plus de cantine pour eux. C'est les parents qui doivent faire leur repas», a ainsi raconté une mère de famille au micro de RTL.
«Vous rentrez le soir et votre enfant vous dit "tiens j'ai vu un monsieur avec une arme"», a ajouté le porte-parole des parents d'élèves, Laurent Zameczkowski auprès de CNEWS. «Ça crée une zone qui est extrêmement anxiogène, avec des situations qui peuvent dévier vers la violence ou des situations très compliquées voire incontrôlables. Donc les parents sont inquiets et à juste titre», a-t-il poursuivi.
une pétition lancée
Mardi, environ 300 personnes - dont le secrétaire national du PCF Fabien Roussel - se sont rassemblées dans la commune pour réclamer un commissariat de plein exercice dans leur ville où le trafic de drogue est très implanté et engendre des coups de feu «même en journée».
«Nous n'en pouvons plus du deal et de ses conséquences, qui pourrissent la vie des habitants», a ainsi déclaré la maire PCF Amandine Demore, à l'initiative de cette manifestation. L’édile a également dénoncé «le manque de moyens disponibles de la part de l’ensemble des forces de l’ordre et des services de l’État pour lutter efficacement contre le trafic de drogue» auprès du site 20 Minutes.
Cette dernière se bat ainsi pour qu’un «véritable commissariat de police nationale, avec l’ensemble des effectifs nécessaires qui doivent y être rattachés» soit mis en place. Dans ce sillage, la ville d'Échirolles a lancé une pétition pour réclamer à Emmanuel Macron le droit «à la tranquillité publique». Le document a déjà été signé par 2.422 personnes.
La ville d'Échirolles (près de 37.000 habitants), dispose actuellement d'un petit poste de police permettant seulement le recueil de plaintes, sur les jours ouvrés et en journée, et les forces de l'ordre présentes sur le terrain sont envoyées depuis Grenoble.