A l'ouverture de son procès, Nordahl Lelandais a reconnu avoir «bien donné la mort» à Maëlys, avant de présenter ses «excuses» à la famille de la fillette.
«Je veux leur présenter mes excuses, j'ai bien donné la mort à Maëlys, je ne voulais pas lui donner la mort, je vais m'expliquer sur les faits au cours de l'audience», a-t-il déclaré depuis le box en étouffant des sanglots.
Nordhal #Lelandais se lève « Je voudrais représenter mes excuses, j’ai bien donné la mort a #Maelys mais je ne voulais pas. Je m’expliquerai sur les faits pendant l’audience » @CNEWS
— Noémie Schulz (@noemieschulz) January 31, 2022
Le reste de l'audience a été consacrée à l'examen de la personnalité de Nordahl Lelandais. Examen qui devrait se poursuivre mardi.
La demi-soeur de l'accusé ainsi que son mère ont également été appelées à la barre. Cette dernière a notamment expliqué qu'à l'époque des faits, elle était accaparée par la grave maladie de son époux et qu'elle «laisse tomber» son fils. Elle pointe également des «problèmes de drogue» et d'alcool.
Christiane #Lelandais sur l'année 2017 "les problèmes d'alcool, de drogue, les ruptures. Oui, je dirais qu’il plonge, mais je peux pas dire si c’est une dépression. Je ne suis pas là à me concentrer sur lui, j’ai un mari très très malade. Je laisse tomber complètement Nordahl"
— Noémie Schulz (@noemieschulz) January 31, 2022
La file d'attente s'était formée très tôt, ce matin, devant la cour d'assises de l'Isère, à Grenoble, pour suivre le premier jour du procès de Nordahl Lelandais, accusé d'avoir enlevé puis tué Maëlys De Araujo, mais aussi d'avoir agressé sexuellement deux de ses petites-cousines.
Cette affaire, qui avait bouleversé le pays à l'été 2017, a donné lieu à des préparatifs spéciaux.
Des aménagements logistiques exceptionnels ont notamment été mis en place afin de faire face à la forte pression médiatique attendue. Une deuxième salle a par exemple été ouverte afin de permettre la retransmission vidéo directe du procès et les mesures de sécurité ont été renforcées.
Ouverture du procès de Nordahl #Lelandais pour l’élèvement et le meurtre de Maelys, 8 ans et demi. Déjà beaucoup de public. Certains sont ici depuis 4h du matin. @CNEWS pic.twitter.com/xkQ38L0m2C
— Noémie Schulz (@noemieschulz) January 31, 2022
Sur Twitter, Noémie Schulz, journaliste police-justice pour CNEWS, explique que «plus de 250 journalistes» ont été accrédités pour suivre l'audience. Elle souligne par ailleurs qu'un public important se pressait déjà devant la cour d'assises de l'Isère ce matin, certains étant arrivés sur place dès «4h du matin».
Pour les jours de trop grande affluence médiatique, un «tirage au sort» est prévu. Il servira à déterminer quels journalistes pourront être admis dans la salle d'audience principale. Par ailleurs, les jurés pourront bénéficier d'une assistance psychologique.
La salle d’audience où va se dérouler le procès #Lelandais @CNEWS pic.twitter.com/Y3xcdmoYGM
— Noémie Schulz (@noemieschulz) January 31, 2022
Comme lors du procès des attentats du 13-novembre, les parties civiles ont la possibilité de porter un cordon rouge autour du cou si elles ne souhaitent pas être abordées par les médias. C'était le cas de la famille de Maëlys De Araujo ce matin. Nordahl Lelandais, de son côté, est arrivé au palais de justice aux alentours de 8h, transporté directement depuis le centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier, à environ une heure de route.
D'après Noémie Schulz, l'avocate des deux petites cousines de Nordahl Lelandais, aujourd'hui âgées de 6 et 8 ans, a demandé le huis-clos pour l'examen par la Cour des faits d'agressions sexuelles. Une requête rejetée par la présidente.