Qu'est-il arrivé à Antoine Seguin ? Cet homme de 35 ans, président du club de judo de Suresnes (Hauts-de-Seine) et habitant de la commune, a été porté disparu plus de dix jours alors que son corps avait été retrouvé pendu, dès le 30 octobre, dans la forêt de Plaisir (Yvelines). Explications.
Mardi 2 novembre au soir, les policiers ont contacté les proches d’Antoine Seguin pour leur annoncer son décès, a rapporté Le Parisien. La famille du judoka de 35 ans était sans nouvelle depuis le 29 octobre.
Ce vendredi soir-là, le trentenaire aurait rallié le nord de Paris dans le but de participer à une fête privée avec des amis, selon le média francilien qui n’a pu confirmer sa présence ou non à cette soirée.
Dès le 30 octobre, le corps d’Antoine Seguin a été retrouvé par un joggeur, pendu dans la forêt de Plaisir. Son téléphone se trouvait dans sa poche et contenait un message dans lequel il exprimait son intention de mettre fin à ses jours.
D’après le Parisien, le texto n’avait pas été envoyé et la victime avait toujours ses clés de voiture alors que son véhicule était garé chez lui à Suresnes. Les enquêteurs ont donc écarté la piste du suicide pour prioriser celle du meurtre. L’affaire a été confiée à la brigade criminelle de la police judiciaire de Versailles.
L'AUTOPSIE RÉVÈLE DES COUPS AVANT LA PENDAISON
L’hypothèse des forces de l’ordre a pris de l’ampleur à la suite de l’autopsie. Cette dernière a révélé la présence de coups sur le corps du judoka.
Selon une source judiciaire, contactée par l'AFP, «les premiers éléments de l’autopsie laissent à penser à une intervention extérieure». Elle évoque des traces de strangulations et des ecchymoses présentes sur son cadavre.
La pendaison n'est pas la cause du décès poursuit cette même source.
«Une personne stable»
La famille s’interroge cependant sur le temps qu’il a fallu aux autorités judiciaires pour faire le rapprochement entre la découverte du corps le 30 octobre et la disparition d’Antoine Seguin. Le lien n’a été fait que mardi.
Ces derniers jours, le visage d'Antoine Seguin était apparu sur tous les réseaux sociaux. Ses amis diffusaient sa photo sans relâche, espérant obtenir des informations sur ce qu'il était advenu du trentenaire. Une enquête pour disparition inquiétante avait été ouverte le 8 novembre.
A en croire son entourage, Antoine Seguin était «quelqu'un de stable, entouré et apprécié». A priori tout allait bien pour lui : il était employé en tant que cadre de la Banque postale, vivait en région parisienne depuis environ dix ans et s'épanouissait grâce au judo, notamment au travers du club de Suresnes dont il venait de prendre la présidence.
En 2015, il avait été candidat aux élections départementales pour le Parti socialiste, sur le canton de Suresnes et Nanterre.
L’enquête ouverte pour «recherche des causes de la mort» se poursuit désormais «pour violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner», a précisé le parquet.