Le mystère Dupont de Ligonnès est si opaque que les enquêteurs ne peuvent négliger aucune piste : dans la nuit du lundi 21 au mardi 22 juin, leurs recherches les ont menées... dans un cimetière. Celui de Grimaud, dans le Var, où le fugitif aurait pu, selon une théorie des policiers, se donner la mort.
Les membres de l'Office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP) se sont notamment intéressés aux caveaux ouverts ou ébréchés, estimant que Xavier Dupont de Ligonnès aurait pu s'y introduire pour mourir.
Selon les informations du Parisien, des prélèvements ont été réalisés sur les tombes en question mais, a priori, aucune trace de l'auteur présumé des meurtres perpétrés à Nantes (Loire-Atlantique) en 2011 n'a été découverte. Pour rappel, Xavier Dupont de Ligonnès a disparu depuis dix ans et est suspecté d'avoir tué son épouse et leurs quatre enfants.
Le cimetière de Grimaud n'a évidemment pas été choisi au hasard puisque le fugitif connaît bien la région, où il a souvent séjourné en vacances étant enfant. Il aurait d'ailleurs perpétué la tradition des années plus tard, avec sa propre famille, résidant dans une propriété appartenant à sa tante.
L'enquête a révélé que Xavier Dupont de Ligonnès connaissait bien le cimetière de Grimaud, où il lui arrivait de se promener. Puisque cette petite commune varoise se situe à seulement une trentaine de kilomètres de Roquebrune-sur-Argens, là où le fugitif a été vu pour la dernière fois, les enquêteurs ont estimé que la piste méritait d'être creusée.
Dans cette affaire, les membres de l'Office central pour la répression des violences aux personnes sont eux-mêmes divisés sur le sort connu par Xavier Dupont de Ligonnès. Ceux qui sont convaincus de sa mort travaillent avec d'autres, persuadés de traquer un fugitif bien vivant.