Dans un contexte de lutte contre les dérives sectaires, la ministre déléguée à la Citoyenneté, Marlène Schiappa, a indiqué qu’elle voulait «mieux comprendre» le fonctionnement et l’implantation de l’Eglise de Philadelphie, un groupe de prières créé par la mère de Xavier Dupont de Ligonnès.
Celle-ci est dans le viseur de la Miviludes (Mission interministérielles de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires) depuis longtemps, rappelle l’AFP. La justice aussi en a après elle : une enquête contre X pour abus de faiblesse a été ouverte en janvier dernier par le parquet de Versailles.
En cause, la «probable» influence qu’auraient pu exercer Geneviève et Christine Dupont de Ligonnès, mère et sœur de l’homme recherché depuis 2011, sur un couple de personnes âgées qui a vendu son seul bien immobilier, «sans qu’il soit déterminé où l’argent est passé», indiquait cet hiver une source proche du dossier.
Des «messages de type apocalyptique»
D’autres signalements avaient été effectués à propos de ce «groupe Philadelphie» (appelé également «Le jardin»), qui s’inspire du catholicisme traditionnaliste. Ils indiqueraient «la poursuite d’activités potentiellement préjudiciables à quelques adeptes». En septembre 2019, la Miviludes avait alerté le parquet concernant une famille paraissant sous emprise et contrainte de vendre son pavillon.
Cela fait depuis 2011 que la mission interministérielle s’est penchée sur ce groupe de prières. Des risques de dérives sectaires lui avaient été signalés. A l’époque, l’Unadi, association de victimes de sectes, avait dénoncé une «doctrine délirante» au sein de l’organisation. Des «messages de type apocalyptique» y seraient notamment délivrés.