Présent ce vendredi à la COP27 organisée à Charm el-Cheick (Egypte), le président américain Joe Biden a appelé «tous les pays» à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre afin de limiter le réchauffement climatique menaçant «la vie même de la planète».
Une prise de parole attendue. Occupé avec les élections de mi-mandat aux Etats-Unis en début de semaine, le président américain Joe Biden s’est rendu ce vendredi à Charm el-Cheick (Egypte) à l’occasion de la COP27. Il a appelé «tous les pays» à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre afin de limiter le réchauffement climatique menaçant «la vie même de la planète».
«Tous les pays doivent faire plus. A cette réunion, nous devons renouveler et relever nos ambitions climatiques. Les Etats-Unis ont agi, tout le monde doit agir, c'est la responsabilité d'un leadership mondial», a assuré le chef d’Etat américain lors de la conférence annuelle de l'ONU sur le climat.
«Nous ne pouvons plus plaider l'ignorance quant aux conséquences de nos actions ou continuer à refaire les mêmes erreurs (…) La crise climatique concerne la sécurité des êtres humains, la sécurité économique, la sécurité nationale et la vie même de la planète», a alerté le démocrate lors de son intervention de vingt-deux minutes.
Les Etats-Unis «sur la voie» de leurs objectifs
Joe Biden a affirmé lors de son discours que les Etats-Unis étaient «sur la voie» pour tenir leurs objectifs sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre, à savoir une baisse de 50 à 52 % d’ici à 2030. «Les Etats-Unis respecteront leurs objectifs», a fait savoir ce dernier, qui doit se rendre au Cambodge pour un sommet de l'Association des nations d'Asie du Sud-Est (Asean) et en Indonésie pour un sommet du G20 dans les prochains jours.
Le président américain a également évoqué la guerre en Ukraine, qui a provoqué une crise énergétique d’ampleur à travers le monde et qui n’a fait que «renforcer l'urgence pour le monde de sortir de sa dépendance envers les énergies fossiles».
Le respect des accords de Paris visé
Pour inverser la tendance, Joe Biden a souligné l’importance du respect des accords de Paris signés en 2015. Ces derniers ont fixé le cap d’une limitation du réchauffement climatique sous les 2 °C, avec pour objectif maximale les 1,5 °C, par rapport à l’ère préindustrielle. «Pour gagner ce combat, chaque pays parmi les principaux émetteurs doit s'aligner sur +1,5 °C», a ambitionné le 46e président américain.
Toutefois, le texte évoque «une responsabilité partagée mais différenciée» des pays à travers le globe selon leurs richesses. En 2009, les pays riches avaient pris l’engagement de fournir au moins 100 milliards de dollars annuels aux pays en développement d’ici à 2020 mais ce chiffre n’a jamais été atteint. Il faudra donc venir en aide sur le plan financier aux pays émergents afin d’entamer un cycle écologique plus vertueux à l’échelle mondiale.