Selon l'ONU, les engagements de réduction mondiale d'émissions de gaz à effet de serre devraient être plus de sept fois plus ambitieux pour espérer limiter le réchauffement à +1,5°C, l'objectif le plus élevé fixé par l'accord de Paris en 2015.
Les nouvelles promesses mises en avant par les Etats avant la COP26 de Glasgow «réduisent les projections d'émissions pour 2030 de 7,5%, alors que 30% serait nécessaire pour +2°C et 55% pour 1,5°C», souligne ce mardi 26 octobre le rapport réalisé par le Programme des Nations unies pour l'Environnement et une équipe de chercheurs.
En résumé, cette réduction «devrait être quatre fois plus importante pour être compatible avec +2°C et près de huit fois plus importante pour être compatible avec +1,5°C», explique Anne Ohloff, un des auteurs du rapport.
Adopté par 196 délégations en 2015, l'accord de Paris fixait l'objectif de limiter le réchauffement climatique à moins de 2°C par rapport au niveau préindustriel, et de préférence en-dessous de 1,5 °C.
«nous nous dirigeons toujours vers une catastrophe climatique»
En septembre dernier, l'ONU alertait déjà sur le fait que la planète se dirige «sur un chemin catastrophique» de +2,7°C de réchauffement. «Moins d'une semaine avant la COP26 de Glasgow, nous nous dirigeons toujours vers une catastrophe climatique», a regretté ce mardi le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres.
La COP26, qui commence ce dimanche 31 octobre à Glasgow, devra faire respecter au mieux les objectifs de l'Accord de Paris, deux ans après l'échec de la COP25 en 2019.