L'ONU tire la sonnette d'alarme. Ce vendredi 17 septembre, un rapport évaluant les engagements nationaux de 191 pays a montré que le monde se dirigeait vers un réchauffement «catastrophique» de +2,7 degrés.
Un chiffre qui inquiète, alors que l'objectif espéré par l'Accord de Paris est de +1,5°C. Pour le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, «l'échec à respecter cet objectif se mesurera à l'aune du nombre de morts et de moyens de subsistance détruits». En vertu de l'Accord de Paris, chaque pays devait réviser d'ici à fin 2020 sa «contribution déterminée au niveau national». Mais au 30 juillet, seuls 113 pays représentant moins de la moitié des émissions mondiales de gaz à effet de serre (49%) avaient effectivement déposé leurs engagements révisés.
Avec ces nouvelles promesses, les émissions de ce groupe de 113 pays, dont les Etats-Unis et l'UE, seraient réduites de 12% en 2030 par rapport à 2010. Une «lueur d'espoir» qui n'éclipse toutefois pas le côté «sombre» de ce tableau, a relevé la responsable climat de l'ONU, Patricia Espinosa, qui précise que la COP26, qui se déroulera du 1ᵉʳ au 12 novembre 2021 à Glasgow, en Écosse, «doit être un succès».
«Nous devons agir maintenant», martèle Joe Biden
«Nous devons agir, nous tous, nous devons agir maintenant», a déclaré de son côté le président américain Joe Biden au début d'un sommet virtuel avec neuf dirigeants étrangers. «Pour ceux qui ne l'ont pas fait, le temps presse», a-t-il ajouté, appelant à la «plus grande» ambition.
L'attention est notamment tournée vers la Chine, responsable de plus d'un quart des émissions mondiales de CO2. Le président Xi Jinping a annoncé il y a un an viser la neutralité carbone d'ici à 2060 et un pic d'émissions «autour de 2030», mais sans réviser sa NDC.
Ce jeudi, l'ONU publiait un nouveau rapport qui expliquait que limiter le réchauffement climatique mondial à 1,5°C était impossible sans une réduction immédiate et massive des émissions de gaz à effet de serre.