Les Jeux olympiques sont finis et il est temps de programmer ses sorties culturelles de la rentrée. De belles affiches attendent les spectateurs dès septembre.
De Bernard Campan, qui se frotte au monde délicieusement absurde de Sébastien Thiéry, au retour de Patrick Timsit et Clovis Cornillac au théâtre, en passant par à Arnaud Tsamère en Cyrano ou encore le nouveau thriller scénique de Sébastien Azzopardi, voici sept pièces attendues dans la Capitale.
Bernard Campan confronté au «Chek-up» de Sébastien Thiéry
Bernard Campan ne quitte plus la scène. Après «Les Humains» au côté d'Isabelle Gélinas (2022), «La Dégustation» (2019), qui lui a valu une nomination aux Molières et «Le syndrome de l’Ecossais» avec Thierry Lhermitte (2016), l’acteur de 66 ans plonge cette fois dans l’univers absurde de Sébastien Thiéry (Cochon d'Inde, Qui est Monsieur Schmitt ?, Deux hommes tout nus ...). L'ex-Inconnu tiendra le rôle-titre de «Check-Up» et campera un sexagénaire, directeur d'une agence immobilière en pleine forme, qui après une erreur informatique est convoqué à l’hôpital pour un inattendu bilan de santé. Une pièce qui a convaincu Bernard Campan par sa drôlerie.
«Check-Up», à partir du 12 septembre, Théâtre Antoine, Paris.
Timsit et Demaison aux prises avec les affres de la famille
Pour sa troisième pièce au théâtre Edouard VII, après «Maman» avec Vanessa Paradis et «Lapin» avec Pierre Arditi et Muriel Robin, Samuel Benchetrit réunit un casting de haute volée dans sa nouvelle pièce «La famille». Une tribu loin d'être au diapason campée par Patrick Timist et François-Xavier Demaison - deux frères que visiblement tout oppose - mais aussi Michel Jonasz et Claire Nadeau dans le rôle des parents, et Kate Moran dans celui de la belle-fille. Une famille qui ce soir ne sera pas au bout de ses surprise, dans cette pièce qui marque le retour de Patrick Timsit au théâtre, sept ans après «Le livre de ma mère».
«La famille», à partir du 10 septembre, Théâtre Edouard VII, Paris.
Clovis Cornillac de retour sur scène en Monet
Dans la foulée du succès fou d’«Un p'tit truc en plus », Clovis Cornillac retrouve la scène. Dix ans après «La Contrebasse», le comédien revient à ses premières amours avec «Dans les yeux de Monet». Une pièce signée Cyril Gely («Signé Dumas», «Diplomatie»), où Clovis Cornillac se glisse dans le costume de Claude Monet (1840-1926), en 1892. Il s’est installé à Rouen pour peindre la cathédrale, l’un de ses projets les plus ambitieux. Mais alors que cette figure fondatrice de l’impressionnisme est en proie au doute, la rencontre d’une jeune modèle (Maud Baecker) pourrait bien changer la donne. Une pièce mise en scène par Tristan Petitgirard, Molière de la mise en scène en 2019 pour «La machine de Turing».
«Dans les yeux de Monet» à partir du 12 septembre Théâtre de la Madeleine, Paris.
Isabelle Carré et Catherine Hiegel à la barre
Du côté des grands classiques, la pétillante Isabelle Carré incarnera «La Serva Amorosa» de Carlo Goldoni. La lauréate du Molière de la comédienne en 1999 et 2004, et d’un César de la meilleure actrice pour «Se souvenir des belles choses», sera dirigée par une autre grande dame du théâtre, Catherine Hiegel, qui orchestrera la pièce de Goldoni plus de trente ans après en avoir joué le rôle principal à la Comédie Française. Celui de Coraline, servante astucieuse, aujourd'hui campée par Isabelle Carré, qui sur scène mettra tout en œuvre pour restaurer la légitimité du fils de son maître vieillissant, face à une belle-mère qui manigence pour l'écarter de la succession.
«La Serva amoroso», du 25 septembre au 31 décembre, Théâtre de la Porte Saint-Martin, Paris.
Arnaud Tsamère en Cyrano
«C'est un roc!... c'est un pic!... c'est un cap. Que dis-je, c'est un cap ? ... C'est une péninsule». Le comédien et humoriste Arnaud Tsamère se glissera de son côté dans le costume de l'un des plus grands rôles du répertoire français. Sous la houlette du génie de la mise en scène Alain Sachs, l'artiste aux airs de pince sans rire sera Cyrano. Un rêve pour Arnaud Tsamère - qui avait fait la promesse à son père de jouer un jour ce célèbre personnage qui lui va déjà comme un gant - mais aussi pour Alain Sachs qui, en cinquante ans de carrière couronnée de succès et de plusieurs Molières, dirige pour la première fois le chef d'œuvre d'Edmond Rostand. Au programme, des tirades mémorables évidemment mais aussi des combats à l'épée.
«Cyrano de Bergerac», à partir de 17 septembre Théâtre Montparnasse, Paris.
«ADN», Sébastien Azzopardi de retour au thriller
Sébastien Azzopardi porte à nouveau en cette rentrée l'univers du thriller sur scène. Après avoir fait sensation avec «La Dame Blanche», puis «Chapitre XIII», il met en scène «ADN», de Caroline Ami et Flavie Pean. Un thriller, cette fois inspiré de faits réels, qui adapte sur les planches une incroyable histoire. Celle de Tomas, qui après un test ADN réalise que son bébé n'est pas son fils, mais son neveu. Seul bémol, il n'a pas de frère et quand sa mère s'apprête à lui en dire plus, elle est assassinée. L'enquête commence et comme dans ses précédentes créations, Sébastien Azzopardi va faire tomber le quatrième mur entre le public et la scène.
«ADN», à partir du 3 octobre, Théâtre Michel, Paris.
Le roman de Panayotis Pascot porté sur scène
Véritable phénomène de librairie à la rentrée dernière, classé numéro des ventes, le premier roman de Panayotis Pascot, «La prochaine fois que tu mordras la poussière» (Stock), s'offre une adaptation scénique. Adapté et mis en scène par son frère Paul Pascot, ce récit dans lequel Panayotis Pascot revenait sur sa relation au père, sa dépression et l'acceptation de son homosexualité sera notamment campé par Vassili Schneider (Le comte de Monte Cristo, D'argent et de sang) dans le rôle du fils.
«La prochaine fois que tu mordras la poussière», à partir du 4 novembre, Théâtre du Petit Saint Martin, Paris.