En Colombie, les trésors contenus dans l'épave du galion espagnol San José seront remontés à la surface grâce à un robot à partir du début du mois d'avril, a annoncé le gouvernement du pays.
Un trésor inestimable. Vendredi 23 février, le gouvernement de Colombie a annoncé qu’un robot commencerait à extraire des objets d'une «valeur incalculable» de l'épave du légendaire galion espagnol San José, à compter du mois d’avril. Le navire avait coulé il y a trois siècles dans les Caraïbes, avec ses cales remplies d'or et de pierres précieuses.
C’est la flotte britannique qui avait coulé ce vaisseau, l'un des plus grands de l'armada espagnole, dans la nuit du 7 juin 1708 près des îles du Rosario, au large de Carthagène des Indes, dans le nord-ouest de la Colombie. En pleine guerre de succession avec l'Espagne (1701-1712), le navire acheminait l'or, l'argent et les pierres précieuses depuis les colonies espagnoles en Amérique vers la cour du roi Philippe V. Seuls quelques membres d'équipage, sur les 600 à bord, avaient survécu au naufrage.
Des travaux estimés à 4,5 millions de dollars
Sept ans après la découverte de l'épave, les autorités colombiennes vont commencer à remonter les objets visibles autour de l'épave, «sans modifier ou endommager l'épave», comme des pièces de céramiques, a indiqué à l'AFP le ministre de la Culture colombien, Juan David Correa.
Il s'agit de voir comment ces objets «se comportent en sortant (de l'eau) et de comprendre ce que l'on peut faire» pour récupérer le reste, a-t-il détaillé à bord du navire de la marine ARC Caribe, base en mer des opérations à venir. Il n'a pas précisé si lors de cette première phase des objets parmi les plus précieux pourraient être extraits.
Les fouilles, évaluées à 4,5 millions de dollars, seront réalisées à l'aide d'un robot capable de descendre à 600 mètres de profondeur, là où se trouve l'épave. Son emplacement exact est néanmoins tenu secret, afin de garantir la sécurité de ce qui est considéré comme l'une des plus grandes découvertes archéologiques de l'histoire des pirates et autres chasseurs de trésors.
L'armée colombienne avait révélé des images inédites de l'épave en 2022, au terme de quatre campagnes d'observation. Sur celles-ci, on distinguait des canons en fonte, des pièces de vaisselle en porcelaine, des poteries, des pièces apparemment en or et une partie de la proue du navire couverte d'algues et de coquillages. De quoi attiser la convoitise : la propriété du galion fait l’objet de contestations depuis sa découverte.