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COP16 : quels sont les enjeux de la conférence sur la biodiversité qui s’ouvre en Colombie ?

La COP16, qui doit s’ouvrir dès ce dimanche par un concert avant un début des négociations s'étalant de lundi au 1er novembre, devrait réunir près de 12.000 participants. [Joaquin Sarmiento/AFP]

La COP16, focalisée sur la biodiversité, s’ouvre à Cali (Colombie), ce dimanche par un concert, avant des négociations lancés lundi jusqu’au 1er novembre prochain avec près de 12.000 participants attendus. Quels en sont les enjeux ?

Un événement écologique à la portée internationale. La COP16, qui doit s’ouvrir dès ce dimanche par un concert avant un début des négociations s'étalant de ce lundi au 1er novembre, devrait réunir près de 12.000 participants, dont sept chefs d’État, pour un total de 196 pays représentés.

Pour l’ouverture de ce rendez-vous planétaire, qui débutera à 16h (heure locale, 23h heure française) ce dimanche, un concert «Pacific Symphonic» sera organisé dans la Blue Zone, située dans le Valle del Pacífico Events Centre à Cali (Colombie). 

Mais, dès ce lundi, les échanges s'articuleront autour de trois enjeux principaux.

Un suivi des engagements pris lors de la COP15

La COP16 va intervenir deux ans après la signature de l’accord-cadre de Kunming Montréal (COP15, 2022) qui prévoit la protection de 30% des terres et des mers de la planète à échéance 2030.

L’événement organisé à Cali a pour ambition de permettre de concrétiser les engagements pris lors de la COP15 via un mécanisme de suivi de la mise en œuvre du cadre mondial pour la biodiversité de Kunming-Montréal. Le but est de constater les progrès réalisés ces deux dernières années avant un bilan mondial en la matière prévu en 2026.

Or, au 16 octobre dernier, «seuls 29 pays sur 196 avaient respecté l’engagement de soumettre d’ici à la COP16 une stratégie nationale pour la biodiversité censée refléter leur part des efforts mondiaux».

Plus de la moitié des pays impliqués (91) ont soumis des «cibles nationales», à savoir des engagements sur tout ou partie des objectifs, selon la convention des Nations unies sur la diversité biologique (CDB).

30 milliards de dollars de financement chaque année d’ici à 2030

L’accord Kunming-Montréal avait fixé des cibles ambitieuses en matière de financement, avec un objectif global de 200 milliards de dollars par an. Dans le détail, les pays développés se sont engagés à fournir 20 milliards de dollars, soit 18,39 milliards d’euros, par an d’ici à 2025 et 30 milliards de dollars, soit 27,59 milliards d’euros, d’ici à 2030.

Or, seulement 15,4 milliards de dollars, soit 14,16 milliards d’euros, ont été récoltés en 2022, selon l’OCDE.

La COP16 devrait ainsi permettre de débattre de la création potentielle d’un nouveau fonds dédié qui viendrait remplacer «une sous-branche du Fonds mondial pour l’Environnement (FEM) obtenue à la COP15 et qui a reçu pour l’heure environ 400 millions de dollars de promesses de dons», selon le journal canadien Le Devoir.

Le sujet de la «biopiraterie» mis en lumière

La question de la «biopiraterie» devrait être remise sur la table lors de cet événement mondial. Ce titre englobe l’exploitation économique des richesses de la biodiversité excluant un partage des bénéfices pour les communautés qui les ont préservées.

Ces ressources, devenues des milliards de séquences génétiques numérisées nommées les DSI (Digital Sequence Information), bénéficient quasi exclusivement aux économies riches.

Selon le journal québécois, un accord pourrait être trouvé à Cali pour établir «un mécanisme mondial de partage» des bénéfices de l’usage des DSI. Reste à savoir quelles seront les entreprises partantes pour contribuer à ce mécanisme ?

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