La première visite d'État de Charles III a lieu en France. Une façon symbolique de célébrer l'amitié franco-britannique, mais aussi un choix loin d'être anodin pour le roi qui n'a jamais caché son amour pour la France, à commencer par sa langue qu'il maîtrise à la perfection.
«Charles III est un roi francophile, un amoureux de la France», a déclaré l'historien Kévin Guillot au magazine Gala, en mars dernier. Après une trentaine de visites très révélatrices dans le pays, ce n'est pas un hasard si le roi a fait le choix de la France pour sa première visite d'État.
Mais d'où lui viennent cette passion et cette maîtrise de la langue de Molière ?
Un héritage générationnel
Si le roi Charles s'est épris d'amour pour la France, ce n'est pas pour rien. Il a hérité du goût très prononcé de sa famille. Avant lui, sa grand-mère, Elizabeth Bowes-Lyon, n'a jamais caché son affection pour le pays au drapeau tricolore. Un attachement qu'elle tenait, elle-même, de sa propre grand-mère.
De son côté, Elizabeth II a reçu une éducation très francophile, la poussant à s'exprimer dans un français impeccable, lors de ses discours en France.
Mais cet intérêt lui vient notamment de son défunt père, le duc d'Edimbourg. Celui-ci a vécu une partie de son enfance dans l'Hexagone, où il a été scolarisé. Pour lui, ce furent de «merveilleuses années».
«Il l'a appris dès son plus jeune âge grâce à ses nourrices et l'a perfectionné à l'université de Cambridge, quand il était étudiant», a également précisé Kévin Guillot.
La visite d'État du roi sera donc une nouvelle occasion de montrer sa maîtrise de la langue, comme il l'avait fait, lors de son discours prononcé en 2018, en hommage aux victimes des attentats de Nice. Mais aussi en 2020, lors d'un discours prononcé à Londres pour le 80e anniversaire de l'appel du 18 juin, où il a alterné entre le français et l'anglais.
Cet héritage francophile ne semble malheureusement pas avoir atteint les fils du Roi. Le prince de Galles, William, s'en tient aux expressions françaises utilisées dans la monarchie, «honni soit qui mal y pense» ou encore «Dieu et mon droit».
Les espérances se tournent donc vers son petit-fils, le prince George qui a récemment commencé ses cours de français.