Ce mardi, l’exposition Titanic a ouvert ses portes au public à la Porte de Versailles, à Paris. Le producteur de l’événement, Pascal Bernardin, la présidente de RMS Titanic, Jessica Sanders ainsi que Sidonie Nargeolet, fille de Paul-Henri Nargeolet, ont rendu hommage à l’explorateur français, mort lors de l’implosion du sous-marin Titan.
L’exposition Titanic, un événement heureux sur lequel plane une grande amertume. Après avoir consacré la majorité de sa vie aux recherches sous-marines sur l’épave du Titanic, le grand explorateur français, Paul-Henri Nargeolet, est finalement mort lors de l’implosion du Titan en juin dernier.
Si ce directeur du programme des recherches sous-marines à la société RMS Titanic Inc. n’est plus parmi nous aujourd’hui, ses travaux et le fruit de ses expéditions sont, en revanche, présentés au public jusqu'au 10 septembre prochain, au parc des expositions, à la Porte de Versailles. Un événement auquel il aurait dû participer, mais la récente actualité liée au sous-marin Titan en a décidé autrement.
Quoiqu'il en soit, l’absence de Paul-Henri Nargeolet à la Porte de Versailles s’est faite ressentir dans la salle. Au début de la conférence de presse dédiée à la «Titanic exposition», c’est le directeur de l’événement Pascal Bernardin qui a pris la parole en premier, rendant hommage à ce grand explorateur français.
«Je tiens d’abord à exprimer mes condoléances à sa fille Sidonie, à sa famille, à ses proches et aux équipes de RMS Titanic. Cette exposition est en grande partie le fruit du travail, de l‘ingéniosité et de la patience de Paul-Henri Nargeolet», a dit Pascal Barnardin.
L’ami, l’employé et le collègue Paul-Henri Nargeolet
Après ces mots du producteur de l’événement, c’est Jessica Sanders, présidente de RMS Titanic Inc. qui a pris la parole. «Aujourd’hui est un jour très important parce que nous célébrons le Titanic, mais nous pleurons également quelqu’un», a-t-elle dit dans un discours émouvant.
«Pierre-Henri Nargeolet était un employé de RMS Titanic. Il était mon employé. Il était mon collègue. Il était mon ami. Il était très content d’ouvrir cette exposition à Paris. Il était censé être ici, assis à côté de moi, pour expliquer pourquoi il avait fait ces expéditions autant de fois. Nous avons reçu cette terrible nouvelle concernant la disparition en mer, puis l’implosion du sous-marin. Pour nous, cela semble être impossible malgré le fait que ce soit la réalité», a ajouté la présidente de RMS Titanic en essayant de retenir ses larmes, estimant qu’il est temps de «célébrer la vie et de pleurer notre ami».
«J’ai l’impression que mon père est toujours là»
L’exposition, qui se déroule du 18 juillet au 10 septembre, est également l’occasion pour les deux filles de l’explorateur français de voir et promouvoir tous ces objets remontés à la surface dès 1987 par leur père.
«J’ai tenu à venir ici. J’aurais bien évidemment préféré que mon père soit là mais j’ai voulu, quelque part, lui rendre hommage en étant là pour lui. C’était un explorateur, un passionné du Titanic. Il aimait pouvoir partager sa passion et la faire découvrir aux autres. C’est un privilège de voir son travail que j’ai moi-même vu en photos, mais jamais en vrai», s’est exprimé Sidonie Nargeolet.
«J’ai l’impression que mon père est là à travers cette exposition puisque c’est son rêve, c’est sa vie, ce sont beaucoup d’années consacrées à cela. Avoir tous ces objets, c’est aussi avoir une partie de mon père avec moi. D’un côté, je suis fière de ce qu’il a fait. De l’autre, ce qui me plaît c’est de voir que mon père était apprécié de beaucoup de gens», a-t-elle conclu.