Lily-Rose Depp et «The Weeknd» ont créé l'événement sur la Croisette, avec la présentation en avant-première des deux premiers épisodes de leur série «The Idol». Une oeuvre de Sam Levinson qui ne lésine pas sur les situations sulfureuses, et dans laquelle la fille de Vanessa Paradis sort son épingle du jeu.
Une plongée (trop ?) réaliste dans le star-system. Deux premiers épisodes - sur six - de la série HBO signée Sam Levinson, «The Idol», ont eu les faveurs du tapis rouge lundi soir à Cannes. Lily-Rose Depp y incarne un personnage subversif et libre en apparence, Jocelyn. Une star de la pop US qui, après le décès de sa mère, traverse une période dépressive qui ne facilitera pas l'évolution de sa carrière. Jocelyn, au-delà de ses tics superficiels et de ses postures aguicheuses, n'est pas aussi naïve qu'on l'imaginerait. Mais quand l'impatience de ses managers, l'avidité de ses proches, les fausses amitiés et les trahisons s'en mêlent, même l'amour n'est pas la garantie d'un affranchissement rédempteur.
Une vulgarité assumée
Composant sa palette de personnages archétypaux qui s'apparentent aux clichés de l'imaginaire collectif, Sam Levinson se délecte à les isoler dans une bulle de non-dits que résume parfaitement une réplique de Jocelyn : «Quand vous êtes connue, personne ne vous dit la vérité». «The Idol» est réalisé à l'image du milieu qu'il décrit : avec arrogance et pas mal de vulgarité. Ce qui n'en fait pas pour autant un spectacle déplaisant par instants.
D'autant que Lily-Rose Depp est très convaincante en femme enfant écorchée vive qui n'a que des repères artificiels pour surmonter ses blessures. La série sera disponible sur HBO le 4 juin ptochain.