Il y a quasiment un an, Sean Penn était présent à Cannes pour défendre «Black Flies», du réalisateur français Jean-Stéphane Sauvaire, en compétition au festival. Un film sur les services d'urgences de New-York qui ne lésine pas sur les séquences éprouvantes, à voir dès ce mercredi 3 avril.
Accrochez-vous. En matière de film immersif, totalement incarné, presque suffocant dans sa tension et son urgence absolue, «Black Flies», sur les écrans ce mercredi 3 avril, restera l'une des expérience particulièrement forte de la compétition du dernier Festival de Cannes. Produit et interprété par Sean Penn, réalisé par Jean-Stéphane Sauvaire, cette chronique au cœur du quotidien nocturne des ambulanciers urgentistes de New-York est un capharnaüm émotionnel et étourdissant, dont l'exercice de la mise en scène se confond avec une mise en abîme de ses deux principaux protagonistes.
Un vétéran chevronné tourmenté par ses soucis conjugaux (Sean Penn toujours touchant) et un jeune et futur étudiant en médecine, plongé dans le grand bain sans ménagement (Tye Sheridan, impressionnant de force et de fragilité mêlées).
Pas de répit à l'écran
Courses exténuantes contre la montre pour sauver des vies, violences, insultes et ingratitude des victimes qu'on souhaite pourtant secourir, scènes effroyables où les cinq sens sont mis à rudes épreuves. Sans compter avec les incompatibilités d'humeurs entre collègues, les cas de conscience ou les doutes permanents. «Black Flies» est un film dur, avec quelques scènes éprouvantes. Une expérience abrasive qui débute sur les chapeaux de roues sans vous accorder de répit. Ou si peu.
Un film qui rappelle aussi combien le plus puissant des pays et la ville la plus connue du monde recèlent leurs lots de cauchemars au quotidien et de héros ordinaires prêts à tout pour les affronter ; et surtout les vaincre.