Isabelle Adjani, Patrick Bruel, François-Xavier Demaison, Alex Vizorek, Calogero ou encore Francis Perrin… Dès aujourd'hui et jusqu'au 12 août, le festival de Ramatuelle donne rendez-vous au public et aux artistes dans son amphithéâtre en plein air, avec une programmation éclectique, à la fois populaire et exigeante, qui constitue son ADN.
L'art vivant célébré sous toutes ses formes. Un écrin de charme, avec son amphithéâtre planté au milieu des oliviers, et une furieuse envie de partager l'amour de la culture, tels sont les ingrédients du festival Ramatuelle depuis 38 ans. Sous la houlette de sa présidente Jacqueline Franjou, il réunit cet été encore, à deux pas de Saint-Tropez, le meilleur de la scène française avec pour ambition «d'offrir aux spectateurs des propositions diverses et variées», souligne-t-elle.
Le festival de tous les possibles
Un éclectisme qui fait l'âme de ce festival depuis sa création en 1985 par Jean-Claude Brialy et Jacqueline Franjou, d'ailleurs précédé comme chaque saison des «Nuits Classiques», du 27 au 29 juillet. Un rendez-vous doté cette année d'un nouveau directeur artistique, Jean-Michel Dhuez, qui proposera trois spectacles interprétés par des artistes lyriques. Parmi eux : «Joséphine Baker, Paris mon amour», consacré à la vie de l'artiste et résistante franco-américaine, entrée au panthéon en novembre dernier.
Une diversité de styles que Michel Boujenah, directeur artistique du festival de Ramatuelle depuis 2007, prend lui aussi très au sérieux. «L’éclectisme ce n'est pas n’importe quoi. Il ne suffit pas de prendre ça et ça et puis ça marche», souligne-t-il sur le site du festival. «Non, il faut aussi garder une exigence sur le talent, sur la qualité, sur l’amour du public. C’est ça la beauté». C’est dans cet esprit que, cette année encore, il a imaginé au côté de Jacqueline Franjou, la 38e édition du festival de Ramatuelle, qui réunira «humour, comédie, théâtre classique», note de son côté sa présidente.
Têtes d'affiche et coups de coeur
Une programmation de haut vol qui s’ouvrira dès le 1er août avec un hommage à Michel Bouquet, monstre sacré des planches décédé en avril dernier, et un concert acoustique en toute intimité de Patrick Bruel - un «fidèle», note Jaqueline Franjou. Dès le lendemain, place à l'humour avec François-Xavier Demaison, qui viendra interpréter son dernier spectacle «Di(x) vin(s)», une balade œnologique et humoristique dans ses souvenirs.
Autre artiste incontournable de la scène comique, Alex Vizorek sera également de la partie le 4 août avec «Ad vitam», son nouveau one man, dix ans après «Alex Vizorek est une oeuvre d'art». Artiste protéiforme, Eric Antoine, à la fois magicien et humoriste, dévoilera quant à lui un «Best of» spécialement conçu pour le festival (le 8).
Côté théâtre, comédie, pièces classiques mais aussi textes contemporains émailleront cette édition qui accueillera notamment l’une des stars les plus emblématiques du cinéma français. «C'est un honneur de recevoir Isabelle Adjani», souligne ainsi Jacqueline Franjou, alors que l'actrice donnera le 6 août «Le Vertige Marilyn». Un monologue écrit pour elle par Olivier Steiner, dans lequel il réunit comme en miroir les pensées de Marilyn Monroe, d’après sa dernière interview, et celle de l’inoubliable interprète de la reine Margot.
Dans un registre plus léger, la pétillante Victoria Abril retrouvera Lionnel Astier dans «Drôle de genre» (le 5), comédie dévoilée à Paris en janvier dernier. De son côté, Michel Leeb partagera à nouveau l’affiche avec Anne Jacquemin dans «Inavouable» (le 9). Autres moments forts et coups de cœur du festival : Béatrice Agenin se glissera à nouveau dans la peau de George Sand et sa gouvernante Marie Caillaud dans «Marie des poules», Molière du meilleur spectacle en 2020, qui lui a également valu le Molière de la meilleure comédienne (le 7). Stéphane Hillel et Nicolas Briançon reprendront eux «Jacques et son maître» (le 3) et Sarah Biasini retrouvera l’univers d’Agatha Christie dans «Un visiteur inattendu» (le 11), au côté d'Emmanuelle Galabru.
Lui est un amoureux de Molière, dont on célèbre cette année le 400e anniversaire de la naissance, mais aussi un amoureux du festival où il a déjà joué près de 20 fois. Francis Perrin interprètera ainsi «L’école des femmes», pièce que le comédien jouera en famille, «comme du temps de Molière», précise Jacqueline Franjou, puisqu’il donnera la réplique à sa femme, sa fille et son fils (le 10).
Enfin, la musique résonnera à nouveau en clôture du festival. Calogero et son énergie communicative, viendront conclure en beauté cette 38e édition, la première sans aucune restriction sanitaire depuis deux ans.
L'été culturel se poursuit à Ramatuelle
Mais les festivités ne s'arrêteront pas là à Ramatuelle cet été. Toujours dans l’optique de fêter la culture au sens large, le 7e art aura aussi son heure de gloire puisque Jacqueline Franjou proposera du 13 au 15 août «Les toiles de Ramatuelle» : un cinéma en plein air installé sur la plage de Tahiti. L’occasion de découvrir trois films en avant-première – «Les volets verts» de Jean Becker avec Gérard Depardieu, Fanny Ardant et Benoît Poelvoorde, «La dégustation» d’Ivan Calbérac avec Isabelle Carré et Bernard Campan, et «Maestro» de Bruno Chiche avec Yvan Attal, Pierre Arditi et Miou-Miou – depuis son transat les pieds dans le sable.
La lecture sera par ailleurs à l’honneur les 4 et 11 au Café de l’Ormeau qui réunira Romain Sardou, Abd Al Malik ou encore Sarah Biasini pour des thés littéraires. Autant de rendez-vous qui s’inscrivent dans une seule et même direction selon Jacqueline Franjou : «La culture est indispensable et elle ne doit pas avoir de barrières».