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Tour de France : Cavendish, un petit Tour et puis s'en va

Le Britannique Mark Cavendish après sa chute à 250 m de l'arrivée de la 1re étape du Tour de France samedi à Harrogate dans le Yorkshire en Angleterre. [JEFF PACHOUD / AFP] Le Britannique Mark Cavendish après sa chute à 250 m de l'arrivée de la 1re étape du Tour de France samedi à Harrogate dans le Yorkshire en Angleterre. [JEFF PACHOUD / AFP]

Le Tour de France 2014 s'est limité à 190 kilomètres dans le Yorkshire pour Mark Cavendish qui a renoncé dimanche matin à poursuivre la course au lendemain de sa cabriole à l'arrivée de la première étape à Harrogate.

"Il a passé une très mauvaise nuit à cause de la douleur", a expliqué le manager de son équipe Omega Pharma, Patrick Lefevere, au départ de la deuxième étape à York.

Le Britannique, le premier des 198 coureurs du peloton à abandonner, a été blessé à l'épaule droite, ligaments touchés. "Disjonction acromio-claviculaire", ont précisé les médecins.

"J'aurai probablement besoin d'une opération, il faudra voir l'IRM", a déclaré "Cav". Ce genre d'intervention chirurgicale nécessite, selon le médecin de son équipe, le Dr Helge Riepenhof, "généralement six semaines de convalescence".

Le "ManxMan" (natif de l'île de Man) s'est expliqué devant le bus de son équipe Omega Pharma au départ de York: "D'habitude, je rebondis bien après un coup dur, c'est ce que j'ai toujours fait. Mais, quand j'étais à terre hier (samedi), je savais que quelque chose n'allait pas. C'était la première fois que j'éprouvais ça".

"Mark n'a presque pas dormi de la nuit, a précisé Lefevere. Les ligaments qui relient l'épaule et la clavicule sont touchés. C'est un dur au mal mais il est impossible qu'il prenne le départ".

"Cav", qui compte 25 étapes du Tour à son palmarès, avait annoncé que la décision de poursuivre ou non serait prise seulement au matin de la deuxième étape, un difficile parcours de 201 kilomètres entre York et Sheffield.

 

- "Le plus grand de l'histoire du Tour" -

 

Son rêve de gagner à Harrogate, une ville où il a des attaches familiales, et de porter pour la première fois le maillot jaune, a tourné court. "C'était ma faute. Dans une autre course, je ne l'aurais pas fait", a-t-il reconnu en présentant ses excuses à l'Australien Simon Gerrans, victime du forcing du Britannique.

Cavendish, qui est âgé de 29 ans, disputait son huitième Tour.

En 2007, pour la précédente visite de la Grande Boucle en Angleterre, il n'était encore qu'un (prometteur) débutant, qui avait abandonné quelques jours plus tard sans parvenir à gagner. L'année suivante, il commençait son impressionnante série de 25 succès qui en font, selon le directeur du Tour Christian Prudhomme, "le plus grand sprinteur de l'histoire du Tour".

L'an passé, toutefois, "Cav" a subi à plusieurs reprises la loi de Marcel Kittel, bien qu'il soit parvenu à gagner deux étapes. Cette saison, le Britannique a enlevé neuf victoires mais la plupart dans des courses de moindre importance.

"Cav" a renoncé à courir le Giro, contrairement à ses habitudes, et a évité les confrontations directes avec ses adversaires directs. Pour lui, le rendez-vous de l'année était fixé au Tour, dans le Yorkshire, même s'il avait tenté dans les jours précédant le départ de dégonfler l'immense pression qu'il s'était lui-même imposé: "Le Tour ne se limite pas à une étape, il y a trois semaines de course."

Prédiction inexacte. Le Tour s'est arrêté au soir de la première étape pour Cavendish qui laisse le champ encore plus ouvert à Kittel, le maillot jaune devenu l'incontestable numéro des sprints.

Son forfait prive l'équipe Omega Pharma de l'un de ses atouts-maîtres. "Pour nous, ça change tout. Nous avions bâti l'équipe autour de lui", a soupiré Lefevere. Même si le groupe belge compte plusieurs coureurs (Kwiatkowski, T. Martin, Terpstra, Trentin) à même de s'imposer selon le profil des étapes.

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