Malgré une diminution de 3% sur la consommation d’eau, la facture pourrait bien augmenter dans les mois à venir, en raison d’une nécessité de rénover le réseau.
La France a consommé 3% d’eau en moins en 2023, par rapport à 2022. Pourtant, le prix sur la facture d'eau est voué à augmenter dans les mois à venir.
Pour cause, ce sont les usagers et leurs factures qui financent les services d’eau potable et d’assainissement. Comme 80% des factures sont liées à la consommation, la sobriété énergétique implique forcément moins de recettes.
Malheureusement la baisse tombe à une période où il faut impérativement investir pour une rénovation du réseau de distribution et d’assainissement. Au total, il s’agit de 30 milliards d’euros investis sur cinq ans, indique le décompte d’Intercommunalités de France, relayé par Le Parisien.
1 litre d'eau sur 5 n'atteint pas les robinets
La moitié de ces 30 milliards d’euros doit servir à rénover des réseaux «fuyards». Car un litre d’eau sur cinq injecté n’atteint pas les robinets, soit environ un milliard de mètre cube par an, ce qui représente la consommation de près de 20 millions d’habitants.
En 2021, 30% à 40% de l’eau s’est perdue dans les tuyaux dans la Meuse et le Lot, selon l’Observatoire national des services publics d’eau et d’assainissement.
Alors quelles pistes envisager face à cette situation. L’une des solutions envisagées par l’Intercommunalités de France est d’augmenter la part d’abonnement - aujourd’hui plafonnée à 30% - jusqu’à 40%, pour des recettes moins variables.
Autre solution : augmenter le prix du mètre cube d’eau. Ceci n’augmentera pas forcément la hausse de la facture sauf si les consommateurs diminuent encore un peu leur usage.
À cette augmentation pourrait s’accompagner des changements de tarifs, prenant la direction de systèmes progressifs, comme celui qui sera mis en place dès le 1er janvier 2025 dans la métropole de Lyon : Augmenter l’eau au-delà d’un certain seuil, mais laisser les premiers mètres cube gratuits ou à prix réduit.