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Val-de-Marne : 10.000 foyers bientôt fournis en énergie grâce à une nouvelle unité de production de biométhane

La première pierre de cette installation avait été posée il y a deux ans. [©VEOLIA-SIAAP ]

À l'occasion de son inauguration ce mardi 29 octobre, CNEWS a visité l'unité de production de biométhane de l'usine Seine Valenton (Val-de-Marne), qui alimentera en énergie 10.000 foyers dès le mois prochain.

Transformer des résidus de matière en énergie renouvelable. CNEWS s'est rendu, mardi 29 octobre, à Valenton (Val-de-Marne) dans l'usine de traitement des eaux usées, où était inaugurée une nouvelle unité de production de biométhane. 

Dans cet espace extérieur où s'entremêlent des centaines de tuyaux, les boues issues du traitement des eaux usées du réseau francilien d'assainissement sont épurées et finalement transformées, après l'étape de fermentation, en biogaz. 

Précisément, il faut plusieurs semaines pour que les boues d'épuration fermentent dans des digesteurs, d'impressionnantes cuves chauffées à 37 °C. L'énergie produite est ensuite stockée dans des gazomètres.  

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©VEOLIA-SIAAP

Cette énergie, dont une partie était jusqu'alors perdue, va être commercialisée dès novembre et acheminée via les tuyaux de GRDF auprès de milliers foyers du département par Veolia, à la grande satisfaction du président du Siaap (Syndicat interdépartemental pour l'assainissement de l'agglomération parisienne) François-Marie Didier. 

«Le biogaz qu'on utilisait pas était torché (brûlé intentionnellement le gaz naturel, NDLR), donc il était rejeté dans l'atmosphère, et là, aujourd'hui, il va pouvoir être réinjecté dans le réseau et surtout être vendu», a-t-il lancé au côté du président du groupe Veolia qui a salué un savoir-faire important pour l'avenir.  

«Nous sommes les seuls acteurs à pouvoir assurer trois champs d'action, à savoir le traitement des eaux usées, préserver les ressources naturelles et produire de l'énergie renouvelable», a assuré Antoine Frérot, président du groupe Veolia, l'exploitant de l'usine, lors d'une conférence de presse. 

La promesse d'une énergie décarbonée 

Les deux responsables ont salué la mise sur le marché d'une énergie renouvelable décarbonée, mettant en avant un modèle pour les années à venir.

D'après les données collectées, l'unité de production traitera l'équivalent de 1.800 nm3/h (Normo mètre cube/heure) de biogaz, soit 45 GWh (Gigawatt-heure) d'énergie verte injectée par GRDF dès 2025, avec, au passage, l'économie de 9.000 tonnes de CO2. Ces volumes correspondent à la consommation annuelle de 10.000 foyers en énergie. 

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©VEOLIA-SIAAP

«Actuellement, près de 5% de la production de biogaz en France provient des stations d'épuration. Ce modèle dédié à la distribution extérieure - le Siaap produisant déjà du biométhane pour la consommation de ses sites sur plusieurs usines depuis 80 ans sur l'usine d'Achères (Yvelines) - est le premier du genre. Ce modèle d'unités de production est amené à être reproduit dans les prochaines années», a appelé de ses voeux le président du groupe Veolia. 

Après deux années de travaux et près de 30 millions d'euros investis (20 pour l’installation et 10 de frais annexes), l'unité de production de biométhane de la station d'épuration de Valenton permettra au Siaap la vente de près de 2 millions d'euros d'énergie par an.

«Une nouvelle ressource financière non négligeable», pour le Syndicat a reconnu François-Marie Didier, assurant à CNEWS que les usines d'épuration étaient vues comme «des sites de valorisation» pour les riverains. Prochain chantier de taille pour le Siaap, l'arrivée d'une nouvelle unité de Décantation Primaire dans l'usine Seine Aval à Achères (Yvelines). 

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