Alors que les enfants reçoivent en moyenne huit jouets au pied du sapin, quels seront les cadeaux les plus plébiscités cette année ? Entre nouveaux phénomènes, licences phares et grands classiques, La grande Récré, Toys'R'Us et la fédération française des industries jouet et puériculture décryptent les tendances de cette saison.
En 2016, 96,5 millions de jouets ont été vendus sur la période. Alors que chaque année réserve son lot de nouveautés, le coding, les intemporels, la licorne mania, les franchises mais aussi dans une moindre mesure le DIY, le made in France se partageront les allées des grands magasins en 2017.
Le coding investit l’univers du jouet
Les nouvelles technologies investissent toujours plus le marché du jouet. Pour séduire la génération Alpha, les enfants nés après 2005 biberonnés au numérique depuis leur plus tendre enfance, nombreuses sont les marques à leur proposer, cette année, de s’initier à la programmation également connue sous le nom de coding et ce dès 4 ans. Un nouveau phénomène qui permet aux petits de se familiariser avec le code informatique, langage grâce auquel on programme un logiciel ou un ordinateur.
Vtech, Anki, Clementoni ou encore Lego, qui avec son Lego Boost donne la possibilité aux enfants de construire leur robot à coder, surfent sur ce nouveau phénomène. Une tendance dopée par le nouveau plan numérique pour l'éducation comme le souligne La Grande Récré et la Fédération française des industries jouet puériculture pour qui «les achats de jouets STIM (Science, Technologie, Ingénierie, Mathématiques) seront vraisemblablement favorisés par l'instauration de programmes scolaires visant à enseigner le code informatique en primaire et collège».
Plus classiques mais toujours aussi présents en 2017, les drones, tablettes éducatives, enceintes bluetooth, caméras et appareils photo s’adaptent au jeune public avec des modèles tout-terrain, aux fonctions ludiques et simples d’utilisation à l’instar de Silverlit qui propose, par exemple, un drone miniature pour les petits, dès 5 ans.
Retro phénomène : grands classiques et jeux de société ont la cote
Si la high tech séduit toujours plus, elle n’évince pas pour autant les grands classiques qui ont bercé des générations entières depuis plus de trente ans. Au contraire, selon Toys'R'Us en 2017, on assiste à un retour des jouets vintages ou intemporels. Alors que Sophie la girafe, les poupées Corolle ou encore Barbie restent des indémodables, 2017 marque le retour de consoles mythiques : la super Nes et la Méga Drive mais aussi des Tamagotchi qui célèbrent cette année leurs 20 ans. A cette occasion Bandai réédite ses premiers modèles.
Un rétro phénomène qui maintient les jeux de société en bonne position dans le cœur des enfants et de leurs parents. Des jeux qui n’hésitent pas à se renouveler comme la bonne paye qui devient électronique, Monopoly qui se dote d’une roue de la chance pour encore plus de surprises ou Trivial Pursuit qui s’enrichit de centaines de nouvelles questions.
Des jeux qui n’hésitent pas non plus à s’inspirer de l’air du temps et notamment des escape games. Alors que depuis trois ans, ces centres se multiplient partout en France, et que l’on en compte une soixante à ce jour, les créateurs de jeux pour enfant déclinent le concept comme le souligne La grande Récré. C’est notamment le cas d’Asmodée avec «Unlock» ou encore l’éditeur Dujardin et son jeu «Escape game».
Star Wars, Cars, NinjaGo... des licences qui devraient cartonner
Ce sont souvent les stars à Noël. Personnages Lego, déguisements et accessoires sous licence ont les faveurs des jeunes. Un phénomène qui ne se démentira pas en 2017 avec la sortie de près de 20 blockbusters au cinéma. Après avoir attiré le public dans les salles obscures, « Cars » dont le troisième volet est sorti en août dernier mais aussi «My little Pony» ou encore « NinjaGo 2», en salle en octobre, devraient continuer de séduire les plus petits via leurs produits dérivés. Il en sera de même pour «Star Wars», licence n°1 dans le jouet depuis 2014. La sortie du 8e opus, le 13 décembre prochain devrait, une fois encore, doper la vente des nombreux jouets à l’effigie des héros de la saga.
La licorne mania
Preuve qu’il est l’un des incontournables de cette saison, même le phénomène Hatchimal, petits poussins interactifs et évolutifs véritable jouet star de la saison dernière et version contemporaine des Tamagotchis, se pare lui aussi d’une petite corne (en vente en exclusivité ces Toys’R’us).
Les collections : un phénomène récurrent
Des petits soldats de plomb d’antan aux cartes Pokémon, de tous temps, les enfants ont aimé faire des collections. Parce que l’on peut se les échanger dans la cour de récréation ou comparer ses trouvailles, ce que le marché du jeu appelle les « collectionnable » continuent de séduire. Parmi ces objets, les Hatchimals, phénomène de la saison dernière, se déclinent en format pocket à collectionner cet hiver. Il en va de même pour les Enchantimals, des petites figurines mi-poupée mi-animal, sans oublier les désormais classiques cartes Pokémon.
Le Do it yourself ne faiblit pas et innove
Le DIY ne séduit pas que les adultes. Alors que les ateliers créatifs – conception de bijoux, activités décoratives ou atelier pâtisserie - sont largement plébiscités par le jeune public, le marché du jouet innove cette saison. Parmi les nouvelles tendances, le slime, sorte de pâte gluante et élastique bien connue dans les années 1990 et clin d’œil à l’ectoplasme fluo du long métrage «SOS Fantômes» se fabrique désormais soi-même. Les fabricants de jouets se sont, en effet, emparés de ce phénomène qui a émergé sur la Toile début 2017 et propose des ateliers pour fabriquer sa propre slime à l'instar des marques Sentosphère et Canal Toys.
Autre innovation et pas des moindres, cette saison la nouveauté se trouve du côté des jeux créatifs qui ne font pas de dégâts note La grande récré. Parmi eux, la peinture qui ne coule pas développée par Goliath avec sa Paint Sation et les tampons et crayons Color Wonder imaginés par la marque Crayola dont l’encre ne s’affiche que sur un papier bien spécifique. Une tendance qui ne devrait pas manquer d’attirer l’attention des parents.
Le made in France continue son bonhomme de chemin
Si les franchises bien souvent venues d’Outre Atlantique cartonnent, le made in France fait aussi une percée dans le monde du jouet. Selon La grande Récré, il représente aujourd’hui environ 7 % du marché français. Alors que les consommateurs se disent prêts à acheter plus volontiers un jouet fabriqué en France, ces fabricants ne manquent pas d’imagination. Parmi eux, Sentosphère qui créé depuis 25 ans des ateliers gustatifs, olfactifs, ou scientifique mais aussi Mako Création qui, en 2013, a relancé les célèbres Mako moulages, des produits ayant bercé nombre de générations qui n’étaient plus commercialisés depuis les années 1990.