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Un des trois meilleurs joueurs de la NBA se blesse, et toutes les certitudes – réelles ou supposées – sur cette saison s’écroulent. Les Golden State Warriors se rendent, dimanche, au Madison Square Garden pour leur affrontement annuel avec les Knicks de New York. Il s’agit du deuxième match de Stephen Curry et consorts depuis la blessure au genou de Kevin Durant mercredi dernier face aux Wizards. Une rencontre à suivre à partir de 21h30 en direct sur beIN Sports et/ou NBA League Pass.
Après des heures à contempler la possibilité de voir Durant manquer le reste de la saison en raison d’une fracture au genou gauche, ou d’une rupture des ligaments, la franchise californienne a eu la joie (toute relative) d’apprendre que leur principale recrue estivale ne souffrait «que» d’une entorse ligamentaire doublée d’une vilaine contusion les autorisant à envisager un retour du joueur au sein de l’effectif avant la fin de la saison régulière (diagnostic très optimiste), soit potentiellement dans quatre semaines, ou, au plus tard, d’ici l’entame des playoffs, soit dans environ six semaines (diagnostic moins optimiste). D’ici là, les Warriors vont devoir faire sans lui. Doivent-ils s’accrocher à tout prix à la première place de la conférence Ouest ? Pourquoi ? Qu’ont-ils à perdre et à gagner ?
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Ce qu’il faut savoir sur les Golden State Warriors
Depuis la blessure de Kevin Durant, les Warriors ne sont plus les immenses favoris pour s’emparer du Larry O’Brien Trophy en juin prochain. En attendant de savoir si Kevin Durant parviendra à se remettre, ou non, de ses blessures (on croise les doigts), la franchise californienne va devoir apprendre à vivre sans lui. Et si le match d’hier soir face aux Bulls nous a appris quelque chose, c’est que ce ne sera pas évident tous les soirs. Surtout si Klay Thompson et Stephen Curry continuent de rater leurs tirs longue distance de cette manière (17,2% à eux deux sur les trois derniers matchs, certainement une anomalie, et rien d’autre).
Steph and Klay have combined to shoot 17.2% on threes over the last 3 games pic.twitter.com/YOsJ1IF0Q6
— NBA on ESPN (@ESPNNBA) March 3, 2017
A quel point Kevin Durant est-il important dans l’effectif ? Sans lui sur le terrain cette saison, les Warriors perdent 9,2 points d’efficacité offensive selon Basket-Ball Reference. Ce qui est beaucoup, mais toutefois moins que lorsqu'il s'agit de Stephen Curry (-14,9 pts) ou de Klay Thompson (-10,2 pts). Même sans leur ailier superstar, les Warriors restent une excellente équipe capable de battre n’importe quel adversaire. Mais cette tâche devient autrement plus compliquée sans un joueur aussi important, tant sur le plan défensif qu’offensif. «Il nous facilite grandement le jeu, et il peut arriver de se reposer sur ses capacités et son talent» soulignait jeudi soir Andre Iguodala après la défaite des siens à Chicago. «Donc, nous allons devoir faire plus attention aux détails» a-t-il conclu.
Kevin Durant blessé, la marge d’erreur des Warriors s’est réduite considérablement. La profondeur du banc pâtit de son absence (d’où le recrutement à la dernière minute de Matt Barnes), et l’équipe va devoir trouver les moyens de combler son immense production. Et ces ajustements pourraient mettre en péril leur première place au sein de la conférence Ouest, les Spurs ne pointant qu’à trois matchs derrière eux. Pour Golden State, l’objectif est de se maintenir à cette première place. Pourquoi ? Celle-ci permettra au club de disposer de l’avantage du terrain pendant toute la durée des playoffs, mais aussi d’affronter un adversaire moins coriace au premier tour (et potentiellement de prolonger le repos de Durant si nécessaire).
Au lieu d’affronter les Nuggets (inexpérience, défense en carton) ou les Pelicans (pas de profondeur de banc, inexpérience), les Warriors pourraient se retrouver face au jeu ultra-physique des Grizzlies (épuisant) ou face au Thunder de Russell Westbrook, soit un duel éprouvant autant physiquement (la puissance du jeu intérieur d’OKC) que moralement (toute une ville désespérée de les voir perdre). Deux options que les Warriors préfèreraient éviter à tout prix. Surtout que, si les Spurs siègent en tête de la conférence Ouest, Golden State pourrait se retrouver au départ d’un véritable parcours du combattant avant les NBA Finals (si jamais ils y parviennent) avec au menu le Thunder/Grizzlies, les Rockets et les Spurs.
«Ce n’est pas la fin du monde. Nous devons toujours jouer et gagner des matches de basket… mais l’avantage du terrain reste l’objectif» a confié Draymond Green après la blessure de Kevin Durant. Dans quatre semaines, l’ailier sera réévalué par les médecins, et on en saura plus sur la suite des événements, notamment concernant les playoffs où une absence prolongée de Durant ferait grandement les affaires des Rockets et/ou des Spurs. Et dégager une voie royale vers un deuxième sacre pour LeBron James et ses Cavs.
En attendant, les Warriors doivent s’adapter et compter sur le trio Curry/Thompson/Green pour les maintenir au sommet de la conférence. Et qui sait, peut-être que cela permettra à Golden State de trouver un nouveau souffle, une nouvelle dynamique (Curry va-t-il retrouver son niveau d’extra-terrestre de l’an dernier ?) qui pourrait leur être bénéfique à l’avenir. Les semaines qui viennent s’annoncent déterminantes pour les Warriors.
Ce qu’il faut savoir sur les Knicks
1,5%. C’est le pourcentage de chance des Knicks de faire les playoffs selon ESPN d’après un calcul prenant en compte leur classement actuel, et le niveau des adversaires qui leur restent à affronter cette saison. Depuis notre dernier coup de projecteur sur New York, peu de choses ont changé (c'est pire en fait). Si ce n’est que la période des transferts est terminée, et que Carmelo Anthony porte toujours un maillot des Knicks.
Depuis le All-Star Game, Jeff Hornacek s’est vu intimer l’ordre d’utiliser le fameux jeu en triangle qui a fait la gloire de Phil Jackson - actuel président du club - quand il était coach aux Bulls et aux Lakers. Un système que beaucoup de joueurs critiquent plus ou moins ouvertement. Derrick Rose étant le plus récent d’entre eux à exprimer ses doutes. «Ai-je vraiment le choix ? (…) Je n’ai toujours pas une idée claire sur ce système, mais je choisis mes options quand je suis sur le terrain» a-t-il récemment expliqué.
So how do you like running that triangle, Derrick?
More ➡️ https://t.co/OE3UaPMVaa pic.twitter.com/hf8H29WKY7— NBA on ESPN (@ESPNNBA) 3 mars 2017
Avec 19 matches restants à jouer cette saison, New York semble se diriger vers une énième saison sans phases finales. Ce qui est probablement une douleur pour Carmelo Anthony qui, à 32 ans, n’a plus participé aux playoffs depui 2013. Et n’a dépassé le premier tour qu’à deux reprises dans sa carrière, dont une fois avec les Knicks. Dommage pour un joueur aussi talentueux, dont les meilleures années sont en train d’être gâchées.
Golden State Warriors @ New York Knicks, dimanche à 21h30 sur beIN Sports et NBA League Pass.