Chaque semaine, Direct Matin propose avec #NBASundays de décrypter le duel du dimanche soir en NBA, accessible en France en prime time sur NBA League Pass et sur beIN Sports.
C’est encore une belle soirée NBA qui s’annonce, dimanche, avec le déplacement des Los Angeles Clippers sur le parquet des Boston Celtics. Une rencontre à suivre en direct, à partir de 20h, sur beIN Sports et NBA League Pass. Alors certes, il est fort regrettable que Chris Paul soit blessé, et donc absent dans ce match. Mais les fans NBA auraient tort de manquer l’opportunité de voir le joueur le plus décisif de ces vingt dernières années en action, j’ai nommé, Isaiah Thomas.
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Le meneur de Boston va trouver en face de lui une équipe des Clippers qui se trouve un peu à la croisée des chemins concernant son avenir immédiat. Actuellement 4e de la conférence Ouest, les Clippers ont magnifiquement réussi à se maintenir dans le haut du classement malgré les absences prolongées de Blake Griffin, puis de Chris Paul (quand ils n’étaient pas absents tous les deux). Mais la réalité est que Los Angeles vient de perdre son neuvième match consécutif face aux Warriors, et que les Spurs et les Rockets semblent jouer un cran au-dessus d’eux. Au cœur des rumeurs de transferts, Carmelo Anthony est une des options envisagées par les Clippers pour leur permettre de remonter dans la hiérarchie à l’Ouest, et éventuellement donner quelques sueurs froides (mouais) aux stars de Golden State. Mais est-ce vraiment la solution ? On est en droit d’en douter.
Ce qu’il faut savoir sur les Clippers
Les Clippers sont-ils à ce point malchanceux ? Mi-janvier, alors que Blake Griffin était en costard cravate en raison d’une blessure au genou, c’est Chris Paul qui s’est abîmé un ligament au pouce gauche. Bilan : chirurgie et six à huit semaines d’indisponibilité. Le meneur, aussi génial soit-il, a été contrarié toute sa carrière par divers bobos. Idem pour Blake Griffin, qui accumule les blessures depuis son arrivée dans la ligue. Or, en NBA, pour espérer aller loin, la bonne santé est indispensable. Surtout à l’Ouest où la concurrence est rude, et sans pitié.
Chris Paul est sans aucun doute l'un des meilleurs meneurs de l’histoire, et pourtant, il n’a jamais dépassé le deuxième tour des playoffs. En 2015, alors que les Clippers menait leur série face aux Rockets 3-1 en demi-finale de la conférence Ouest, et disposaient d’une confortable avance de treize points à l’entame du dernier quart temps lors d’un Game 6 joué à domicile, ils avaient trouvé le moyen de s’incliner. Et de se faire éliminer en sept matchs. Une occasion manquée qui continue de hanter les fans de la franchise californienne. La montée en puissance des Warriors, couplée au recrutement de Kevin Durant à l’intersaison, a largement réduit la probabilité de voir les Clippers remporter le championnat avec son noyau Paul/Jordan/Griffin/Reddick.
L’équipe affiche pourtant des statistiques tout à fait honorables, aussi bien en termes d’efficacité défensive (12e, donc peuvent mieux faire) qu’offensive. Le bilan Net Rating est sain avec une belle 6e place. Et pourtant, personne ne croit une seconde qu’ils parviendront à rivaliser avec les Warriors (qui est véritablement crédible à part les Spurs et les Cavs ?) dans une série de playoffs. C’est pourquoi la rumeur qui annonce Carmelo Anthony sur le départ à New York intrigue beaucoup sur la côte pacifique. Et après la défaite de jeudi soir face aux Warriors, la presse locale voit ce transfert comme la seule option leur permettant de redevenir un des grands favoris pour le titre.
Le problème ? Carmelo Anthony possède une clause de non-transfert, et devra impérativement donner son feu vert pour que cela se fasse. Il a également exprimé à maintes reprises son souhait de rester à New York pour le bien-être de sa famille (sa femme joue notamment dans une télé-réalité sur sa vie dans la Grosse Pomme). Et puis d’un point de vue purement sportif, on est en droit de se demander si c’est une si bonne idée que cela. Carmelo Anthony est un formidable scoreur, mais il a tendance à garder la balle trop longtemps, à dribbler beaucoup, et à manquer d’efficacité offensive. Et on n’a pas encore parlé de sa défense qui est… mauvaise. Ce qui est certain, c’est que les Clippers, et Anthony, ont tout à gagner à se réunir. Ensemble, ils ont une chance de jouer les trouble-fêtes. L’un sans l’autre, il est difficile d’imaginer une issue heureuse en fin de saison.
Les plus récentes informations sur ce transfert précisent que les deux clubs chercheraient une troisième équipe pour faciliter l’opération. La date limite des transferts est fixée au 23 février.
Ce qu’il faut savoir sur les Boston Celtics
Qui est le joueur le plus décisif ces vingt dernières saisons en NBA ? Ce n’est ni Kobe Bryant, ni LeBron James, ni aucune autre superstar actuelle, mais un meneur de poche d’1,75 mètre drafté au deuxième tour en 2011, Isaiah Thomas. Comme le rappelle Chris Fosberg du site ESPN, le numéro 4 des Celtics tourne actuellement avec une moyenne de 10,5 points au quatrième quart temps. C’est plus que Russell Westbrook (9 points) cette saison, mais aussi plus que le record établi par Kobe Bryant en 2005-2006 et ses 9,5 points en moyenne dans le dernier quart de jeu.
Thomas a inscrit au moins quinze points dans le 4e quart temps dix fois cette saison, et vingt points ou plus à quatre occasions. Aucun autre joueur l’a fait plus d’une fois. Sur les cinq derniers matches (sans compter celui de ce soir face aux Lakers), Isaiah Thomas tourne en moyenne à 36,2 points/match, avec 53,7% aux tirs, 42,3% derrière la ligne des trois points, et 97,7% aux lancer francs. Ah oui, il distribue le ballon à raison de huit passes décisives par match sur cette période. La dernière victime en date des exploits pyrotechniques du meneur dans le «crunchtime» ? Les Raptors de Toronto.
Il a même été affublé d'un surnom en référence à Game of Thrones, «King of the Fourth».
Vous en voulez encore, de la mise en perspective ? Le joueur, qui a inscrit au moins quarante points à cinq reprises sur les vingt-deux derniers matchs, s’est installé à la deuxième place des meilleurs marqueurs de la NBA, avec 29,7 points/match. Juste derrière Westbrook et ses 30,7 pts/match. Il pourrait devenir le premier joueur de l’histoire des Celtics (rien que ça) à tourner à au moins 30 points/match, surpassant ainsi le record de points en moyenne sur une saison établi par Larry Bird en 1987-1988 et ses 29,9 points/match.
Mieux encore, les prouesses de Thomas sur le terrain se traduisent en victoires. Boston pointe actuellement à la deuxième place de la conférence Est, juste derrière les Cavaliers. Isaiah Thomas mérite amplement d’être au All-Star Game (pour ceux qui douteraient), et il pourrait même être un candidat sérieux au titre de MVP.
Voir ce joueur défier les colosses de la NBA avec autant de virtuosité, avec une technique impeccable et une vista époustouflante, constitue l'un des meilleurs spectacles de cette saison NBA. Dimanche, Thomas est en prime time en France. Ce serait bien de ne pas manquer cette occasion en or de le voir jouer en «live».
Los Angeles Clippers @ Boston Celtics, dimanche à partir de 20h sur beIN Sports et NBA League Pass.