La star des Lakers de Los Angeles, Luol Deng, s'est exprimée mardi 31 janvier devant les caméras pour apporter son soutien aux réfugiés.
Dans une vidéo publiée sur la chaîne YouTube des Lakers, le joueur a déclaré : «Je sais que pour beaucoup de réfugiés, il est impossible de parler ou d'être entendu. Je voulais donc dire à quel point je suis fier d'être un réfugié».
Luol Deng est né au Sud-Soudan en 1985. Sa famille a fui la guerre civile en se rendant en Égypte pendant cinq ans, avant de se voir accorder le statut de réfugié politique par la Grande-Bretagne : «Quand j'étais petit, que nous étions en Égypte, chaque jour nous avions l'espoir de quitter le pays le lendemain, d'aller quelque part, même si nous ne savions pas où. Nous voulions simplement un endroit qui nous offrirait des opportunités», a-t-il confié.
La «lumière au bout du chemin» éteinte par Trump
Le joueur de la NBA n'a pas hésité à faire le lien entre son histoire personelle et celle de tous les réfugiés cherchant l'asile aux États-Unis. «Nous n'avons jamais vraiment demandé à quitter notre pays natal. Une grande partie de ces gens traversent des épreuves sur lesquelles elles n'ont aucun contrôle, a-t-il affirmé. Voir la lumière au bout du chemin, se rendre vers cette lumière et finalement s'apercevoir que l'on a éteint cette lumière, c'est très difficile».
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Il a tenu à adresser son soutien aux réfugiés, et leur exprimer sa compassion : «Je sais ce qu'ils traversent», a-t-il dit. Il a également expliqué aux journalistes que le décret ne s'appliquait pas à son pays d'origine, le Sud-Soudan, mais bien au Soudan, reconnaissant que la confusion était facile à faire. Cela ne l'a pas empêché de se sentir concerné par la décision du président américain : «Le Sud-Soudan et le Soudan ne formait qu'un seul pays autrefois (...). Je connais beaucoup de gens du Soudan, beaucoup de personnes avec qui j'ai grandi, qui ont été affectés par ce décret».
Un message d'espoir
Luol Deng a affirmé ne pas vouloir être pessimiste face au futur : «On a toujours de l'espoir. Peu importe les circonstances, il y a toujours de l'espoir. On pense toujours que les choses vont s'arranger, même quand cela parait compromis. Il y a de l'espoir».
Il a également expliqué que certains joueurs l'avaient contacté pour comprendre son point de vue, et connaître son impression en tant qu'ancien réfugié. Le joueur a tout de même déclaré qu'il ne s'impliquait que très rarement en politique, mais qu'il souhaitait juste transmettre ce en quoi il «croyait».
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L'interview a eu lieu dans les vestiaires, juste après la victoire de son équipe contre Denver.