Le réseau social a récidivé dans le domaine de la censure en bannissant une publication dont la photo figurait deux statues aux seins nus situées sur la façade d'un bâtiment place du Martroi à Orléans (Loiret).
La victime de ce puritanisme 2.0 s'appelle Eric Millet, auteur du blog « Le Vieil Orléans ». Le quotidien La République du Centre révèle que ce féru d'histoire, pour améliorer la visibilité d'une de ses publications et en assurer la promotion, décide, pour 18 euros, de la sponsoriser sur Facebook. Il s'agit d'un texte consacré à l'édifice de la Rotonde implanté place du Martroi à Orléans. Problème : l'image d'illustration utilisée met en scène deux statues « topless » taillées à même la façade de la bâtisse. La sanction tombe : Facebook suspend le post.
« Après six jours sans le moindre problème, et 10.000 personnes atteintes...Surprise ! J'ai reçu un message de Facebook m'indiquant que ma publication ne respectait pas les règles publicitaires », explique Eric Millet. Précision du réseau social : « nous n'autorisons pas les publicités avec de la nudité, même si cela n'est pas d'ordre sexuel. Cela inclut la nudité à des fin artistique ou éducative. » De son côté, Eric Millet partage sur sa page Facebook sa version des faits.
Facebook, ou les aléas le la censure puritaine ? Je dois avouer que les bras m'en sont tombés ! Vous avez vu passer mon...
Posté par Le Vieil Orléans sur mardi 16 février 2016
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Ce n'est pas la première fois que le réseau agit ainsi s'agissant d'œœuvres artistiques. En février 2011, l'artiste danois Frode Steinicke s'est vu exclu de Facebook pour avoir publié une photo de « L'Origine du Monde », le célèbre tableau de Gustave Courbet représentant un sexe féminin. Rebelotte en janvier 2016. Cette fois-ci, c'est une photo de la sculpture de la Petite Sirène, située sur un rocher dans le port de Copenhague qui est supprimé en raison de sa « nudité ».