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Pour prévenir les dangers de l'IA, l'ONU plaide pour une coopération internationale

Le Pacte numérique mondial doit être adopté dimanche 22 septembre par les 193 États membres lors du «Sommet de l’avenir» [Ludovic MARIN / AFP]

Les Nations Unies se sont exprimées ce jeudi 19 septembre sur les dangers des dérives de l'intelligence artificielle, encouragée par les «caprices des marchés». L’ONU souhaite ainsi voir l’IA régentée par une coopération internationale.

«Le développement, le déploiement et l'utilisation» de l’intelligence artificielle «ne peuvent être laissés seulement aux caprices des marchés», a alerté l’ONU jeudi 19 septembre dans son rapport final.

Le document fait état d’un «déficit de gouvernance mondiale en matière d’IA», soulignant une quasi-exclusion des pays en développement, concernant les échanges sur ce sujet.

Pour preuve, seuls sept des 193 États membres de l'ONU font partie des initiatives majeures liées au sujet, tandis que 118 - principalement du sud - en sont totalement absents. 

Un fait défavorablement notable, d’autant que la nature même, «transfrontalière» de ces technologies «nécessite une approche mondiale», a insisté Antonia Guterres, porte-parole de l’organisme.

«L'IA doit servir l'humanité de façon équitable et sûre (...) Sans contrôle, les dangers posés par l'intelligence artificielle pourraient avoir des implications graves pour la démocratie, la paix et la stabilité», a-t-il poursuivi, insistant sur l’importance d’éviter les dérapages.

Un fonds monétaire pour les pays emergeants

En réponse, les Nations Unies ont plaidé en faveur d’outils de coopération internationale, indiquant pour autant ne pas vouloir aller jusqu’à une agence mondiale de gouvernance. Les experts ont aussi proposé la mise en place d’un fonds monétaire et d’un dialogue politique intergouvernemental régulier, pour épauler les pays en retard.

Parmi les outils proposés figure la création d'un Groupe international d'experts scientifiques sur l'IA, avec un modèle semblable à celui des experts de l'ONU sur le climat (Giec), devenu une référence en la matière.

Le rôle serait d’éclairer la communauté internationale sur les risques émergents ou sur les secteurs nécessitant des recherches supplémentaires, mais aussi sur des technologies qui pourraient aider à remplir les objectifs liés au développement durable (élimination de la faim, de la pauvreté, égalité hommes-femmes, climat, etc.).

Cette idée d’outils figure dans le projet de Pacte numérique mondial, qui doit être adopté dimanche 22 septembre par les 193 États membres lors du «Sommet de l’avenir». 

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