Le hashtag #MidGirls, très populaire sur les réseaux sociaux, se révèle être dangereux pour la santé des jeunes femmes.
Un nouveau phénomène inquiétant se propage sur TikTok, où de jeunes femmes de la génération Z, nées après 1995, se livrent à une inquiétante autocritique de leur physique.
À quoi correspond la tendance #MidGirls ?
Inspirées par un défi TikTok, elles commencent leurs anecdotes par «Je suis une meuf mid car…», énumérant ainsi des raisons qui les poussent à se considérer comme des femmes «moyennes», ni belles ni laides. Cette tendance révèle un certain malaise profond chez cette génération, obsédée par l'apparence et la validation sociale.
Dans ces vidéos, relayées massivement sur le réseau social, on peut entendre des déclarations telles que «je suis une meuf mid parce qu'aucun homme ne se retourne sur mon passage dans la rue», ou «je suis une meuf mid parce que personne n’est choqué quand je dis que j’envisage de faire de la chirurgie esthétique».
D'où provient cette tendance ?
Le terme «Mid girl» vient de l’anglais «middle», désignant une fille «moyenne», une notion qui témoigne d'un certain mépris de soi encouragé par les réseaux sociaux et un environnement culturel de plus en plus superficiel.
j’accepte et mon coeur reste ouvert hein
Cette tendance malsaine a pris une ampleur alarmante, déclenchée par une vidéo d'une jeune femme de 22 ans, Lily-Rose, qui a accumulé 2,7 millions de vues. Cette vague d'autodépréciation a incité de nombreuses autres jeunes femmes à se dévaloriser publiquement et à se comparer constamment aux standards véhiculés par les influenceurs.
D’un point de vue psychologique, les conséquences de ce phénomène sont préoccupantes. Auprès de 20 Minutes, Marie-Estelle Dupont, psychologue, alerte sur le danger de cette «tyrannie des critères» qui falsifierait la réalité.
Selon cette experte, la beauté est présentée comme un absolu, poussant ces jeunes femmes à développer des troubles de l’image de soi, voire des pathologies graves comme l’anorexie ou la dépression. Cette tendance renforce également un climat d'humiliation publique qui sape la confiance en soi des jeunes générations.