Un sondage réalisé par l'Ifop pour Learnthings.fr indique que près d'un Français sur trois pense que l'intelligence artificielle prendra le dessus sur l'Humanité.
Vers un avenir digne d’un film de science-fiction ? C’est la vision que semblent avoir les Français vis-à-vis de l’intelligence artificielle, d’après un sondage de l’Ifop pour Learnthings.fr, publié ce jeudi 18 janvier.
Selon cette étude, le développement de l’IA susciterait de nombreuses inquiétudes auprès de la population sondée : alors que 14 % des Français se disent enthousiastes vis-à-vis de l’intelligence artificielle, plus de la moitié de sondés (51 %) se disent inquiets.
Une inquiétude de plus en plus importante selon l’âge, avec 59 % des plus de 60 ans qui se montrent préoccupés par l’IA, contre seulement 31 % chez les 18-29 ans.
L'IA, une menace pour l'humanité ?
Questionnés sur le perfectionnement de l’IA, les sondés se sont montrés également inquiets à ce sujet : selon 35 % d’entre eux, les machines et l’intelligence artificielle seront un jour tellement perfectionnées qu’elles finiront par gouverner les hommes.
Un scénario apocalyptique déjà imaginé dans des films, et qui est en hausse, comparé à 1972, où seulement 21 % des sondés possédaient la même opinion.
«Parmi les craintes les plus courantes figure le remplacement de millions d’emplois par des robots suffisamment sophistiqués pour effectuer des tâches jusqu’alors réservées aux humains», indique également le sondage, alors que seulement 13 % des Français estiment exercer un métier d’avenir, contre 37 % en 1972.
Une remise en question de l’avenir qui est également due au chômage de masse, aux délocalisations et à la mondialisation, qui ont changé le monde du travail.
Mais malgré cette crainte d’un remplacement de l’humain dans le monde du travail, près de 22 % des salariés ont admis avoir utilisé un logiciel d’intelligence artificielle au bureau, et 55 % d’entre eux l’ont fait sans en informer leur hiérarchie.
*Étude réalisée par l’IFOP pour Learnthings du 21 décembre 2023 au 3 janvier 2024 par questionnaire autoadministré auprès d’un échantillon de 1.911 personnes (dont 952 salariés), représentatif de la population française.