C’est désormais l’application favorite des adolescents. Pourtant, TikTok est dans le viseur de plusieurs associations européennes de protection des consommateurs, qui ont déposé ce mardi d’une plainte, reprochant à l’application de ne pas respecter les droits des utilisateurs.
Réunies au sein du Bureau européen des unions de consommateurs (BEUC), différentes associations européennes ont déposé plainte et saisi la Commission européenne pour qu’elle enquête sur le réseau social. Dans un communiqué publié ce mardi l’UFC-Que choisir, présente les faits qui sont reprochés à TikTok. Dans un premier lieu, il s’agit de la protection de la protection des données des utilisateurs : «Le constat est sans appel : une rédaction peu claire, des clauses contraires à la Loi et qui favorisent TikTok au détriment de ses utilisateurs. Très concrètement, TikTok se donne le droit de faire ce qu’il veut des vidéos publiées», dénonce l’association.
Au-delà de la protection des données, TikTok est aussi accusé de ne pas en faire assez pour protéger les plus jeunes, pourtant très connectés sur ce réseau. Les contenus à caractères sexuels ou inappropriés sont peu bannis par la plateforme, et les nombreuses publicités dissimulées, notamment par le biais d’influenceurs très suivis, peuvent tromper le jeune public.
Des «Cadeaux virtuels» trompeurs
Les associations dénoncent notamment le système de «cadeaux virtuels», qui, sous couvert d’un émoticône, font dépenser du véritable argent aux utilisateurs. «L’utilisateur est en effet incité à acheter ces pièces ou coins qui lui permettent ensuite de s’approvisionner en objets virtuels», explique l’UFC-Que Choisir. De l'argent qui peut aussi être reversé directement aux stars du réseau social. Dans une autre enquête, réalisée en septembre dernier, l’association 60 millions de consommateurs dénonçait déjà ce système de rétribution des influenceurs. Elle relayait notamment des témoignages d’adolescents qui avaient versé des centaines d’euros à des TikTokeurs avec la carte bancaire de leurs parents, incités par le réseau social et les influenceurs pour gagner en popularité.
L’UFC-Que Choisir indique aussi lancer une alerte en France auprès de la Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF), pour pratiques commerciales trompeuses et déloyales.