Après plusieurs opus réalistes, la série de jeux de courses DiRT entame un virage à 90°avec un titre coloré, fun et toujours ultra complet.
Pourquoi se priver ? Et si on arrêtait de se prendre au sérieux ? Sans doute est-ce ce que se sont dit à un moment les développeurs britanniques de Codemasters avec ce nouveau jeu de course DiRT 5 (PS4, PS5, Xbox One, Xbox Series X et S) qui abandonne l’aspect simulation des précédents opus pour un traitement beaucoup plus fun et arcade.
Les puristes de la simulation tendance rallye pourront toujours se rabattre sur l’excellent WRC 9 paru il y a quelques semaines. Pour tout dire, un peu de légèreté fait du bien dans cette période un brin austère. D’autant que cette année, Forza Horizon 4, la référence des jeux de courses arcade se contente de quelques ajustements sur Xbox Series X. Pour piloter sans se prendre la tête, il n’y a pas grand-chose à ses mettre sous la main et ce DiRT 5 arive à point nommé pour se faire du bien. Couleurs flashy, ambiance survitaminée et courses délirantes sont donc ci au programme. Attachez vos ceintures, ça va secouer.
Direction le Brésil, la Chine, la Grèce, l’Italie, le Maroc, la Norvège, etc. pour des courses à tout berzingue dans des environnements qui valent le coup d’œil. Les décors sont beaux et variés. Les reflets sur les flaques, les effets de lens flare (et de lumière en général), les feuilles qui volent… sont autant de petits détails qui donnent vie à ces environnements. On l’avoue, en dehors de reflets sur la carrosserie, on n’a guère vue de nuance entre les versions Xbox One et Xbox Series X. Qu’importe, la virée reste belle quel que soit le support.
L’éditeur annonce quelques 130 pistes différentes, et il faut bien l’avouer, il y a de la variété dans les décors, les types de pistes, les défis mais aussi les véhicules. Rallycross, GT, trucks, buggies… tous ne se pilotent pas de la même façon même si le drift (dérapage) reste un peu l’apanage de tous. Ajoutez à cela une conduite très accessible et moins punitive, des dégâts qui n’affectent pas la conduite et des courses où il ne faut pas hésiter à jouer des coudes et de la carrosserie et vous obtiendrez un titre pas prise de tête où l’on enquille avec plaisir les défis.
Et comme le plaisir, « c’est encore mieux quand ça se partage » (dixit Marc Dorcel), le titre offre même la possibilité à plusieurs joueurs (jusqu’à quatre) de se tirer la bourre sur le même écran. Même s’il est possible aussi de jouer connecté (dans le plus pur respect des gestes barrière évidemment), DiRT 5 invite à de purs moments de convivialité. Parfait pour partager en famille des moments de jeu confinés. Enfin, cerise sur le gâteau et parce qu’on risque de passer pas mal de temps à la maison ces prochains mois, le jeu propose un mode playground dans lequel on peut créer ses propres circuits. Une façon d’exprimer sa créativité tout en enchaînant les drifts à l’infini.
La nature et les jeux vidéo ayant horreur du vide, l’absence d’un nouveau Forza Horizon permet à ce DiRT 5 d’être LE titre de course arcade de cette fin d’année. Sans fioriture dans le fond mais avec un contenu aussi fun que conséquent, le titre montre la capacité de Codemasters de passer de la simulation pointue (F1 2020 par exemple) à un titre plus accessible et beaucoup plus fun. Et je ne sais pas vous, mais en ce moment, je prends tout ce qui est amusant.
DiRT 5, Codemasters, sur PS4, PS5, Xbox One, Xbox Series X et S.