Le député LREM Damien Adam a déposé un amendement au projet de loi sur le «bien-être animal» proposant de remplacer le gibier par des robots lors des chasses à courre.
Le but est de permettre de continuer cette pratique ancestrale, mais «au lieu de chasser un vrai animal, de chasser un robot qui reproduirait et la forme et le comportement de l’animal chassé», explique l’élu dans son amendement.
Le but global serait de créer un fonds afin de développer ces gibiers robotisés, pour «assurer la transition de la chasse à courre vers de nouvelles formes de chasse». Pour rappel, la chasse à courre (ou vénerie) consiste à poursuivre un animal à l’aide d’une meute de chiens jusqu’à ce qu’il s’épuise et soit pris.
«La chasse n’est pas du laser quest»
Le député de Seine-Maritime reconnaît dans 76actu avoir conscience que son idée fait très «start-up nation, caricature de marcheur macroniste», mais estime qu’elle est une solution concrète contre la «souffrance animale» et pour la préservation de «l’écosystème économique de cette pratique».
Cher collègue,
J’essaye simplement de prendre en compte le bien être animal du cerf ou du chevreuil chassés des heures par une meute de chiens tout en permettant de préserver les sensations pour les chasseurs à courre et préserver l’écosystème économique de cette pratique. https://t.co/J8f1TqzwxA— Damien ADAM (@damienadam76) October 6, 2020
Son collègue issu des Républicains, Julien Aubert, s’est ainsi moqué de lui en qualifiant son amendement de «terminator». «Outre que la chasse n’est pas du laser quest, je frémis à l’idée qu’un lapin électrique ou un cyber-sanglier se perde dans les bois sous la pluie», a-t-il réagi sur Twitter.
La proposition a peu de chance d’être adoptée, Damien Adam reconnaissant que son point de vue est minoritaire même au sein de la majorité à l’Assemblée nationale.