Lancées en 2013, les PS4 et Xbox One arrivent au terme de leur vie et déjà les projets de nouvelles machines se bousculent. CNEWS fait le point sur les consoles de la prochaine décennie, qui devraient être lancées dès 2020.
la Xbox Series X chez Microsoft
Prévue pour la fin 2020, la prochaine console de Microsoft portera le nom de Xbox Series X. Celle qui était jusqu'à présent connue sous le nom de code Project Scarlett est promise comme «au moins quatre fois plus puissante qu'une Xbox One X», a expliqué Phil Spencer, patron de la branche Xbox chez Microsoft lors de la cérémonie des Games Awards qui s'est déroulée jeudi 12 décembre dernier.
Son design monolithique reprend celui d'une tour et n'est pas sans rappeler la filiation de la machine avec les PC sous Windows. Le tout étant surmonté d'une grille où brille une LED verte (synonyme de puissance dans l'univers Xbox). Surtout, Microsoft envisage de proposer deux machines différentes, l'une pour les gamers les plus exigeants et une autre légèrement moins armées (et donc moins chère) pour les joueurs moins mordus, à la manière des Xbox One X et One S.
Une nouvelle génération de mémoire SSD permettra de réduire les temps de chargement et celle-ci devrait également améliorer le projet de cloud gaming xCloud mis sur pieds par les équipes Xbox. Ces dernières ont également dévoilé un long trailer de Halo Infinite, prochain titre de la saga, qui accompagnera la sortie de la console.
Surtout la console promet d'exploser l'ancienne génération, avec la capaciété d'afficher les jeux vidéo jusqu'en 8K. Pour des résolutions inférieures, la machines pourra afficher jusqu'à 120 images par seconde. Pour ce faire, la console comptera sur une puissance théorique de 12 téraflops (contre 6 pour la Xbox One X). Le tout étant capable d'afficher textures et sources de lumière en Ray Tracing, une technologie actuellement gérée par les meilleures cartes graphiques du marché sur PC.
Parmi les informations établies, Microsoft promet bien entendu une machine de nouvelle génération plus puissante (le contraire aurait été surprenant). Surtout, la rétrocompatiblité totale de ces machines avec la génération Xbox One est acquise, ce point étant l'une des promesses de Microsoft afin de fidéliser ses joueurs.
Autre point confirmé par la firme, l'usage du cloud gaming pour ses machines. Le projet xCloud de Microsoft est aujourd'hui déjà actif et à l'état de test sur les Xbox One. Il ne serait donc pas surprenant de voir ces consoles next-gen pensées pour en tirer pleinement parti.
Lancement prévu fin 2020.
La Playsation 5 de SONY
Photo d'illustration © fabian-albert/unsplash
Après avoir dominé la décennie 2010 avec sa PS4 (plus de 100 millions d'unités vendues officiellement depuis 2013), Sony joue gros pour 2020. Sa division jeu vidéo apporte des profits très intéressants pour la société japonaise. S'il est d'ores et déjà acquis que la PS5 est dans les projets de Sony, le mystère reste entier quant à cette machine surpuissante. En outre, l'absence du constructeur nippon devrait organiser sa propre conférence. Selon un leak partagé par Gamesradar, un PlayStation meeting pourrait avoir lieu le 12 février prochain, afin deprésenter la machine et ses exclusivités. Si cette rumeur n'a pas été confirmée par Sony, la firme commence à lâcher quelques informations.
A commencer par sa rétrocompatiblité. Comme pour Microsoft et sa Xbox Series X, Sony n'entend pas laisser les joueurs, qui se sont consititués une précieuse ludothèque sur PS4, sur le bas de la route. La PS5 sera donc rétrocompatible avec la PS4 et devrait même permettre de jouer en crossplay entre les deux machines. En clair, un joueur PS4 pourrait affronter en ligne un gamer PS5 sur un même jeu.
«Les fossés de génération sont un problème récurrent pour les joueurs qui changent de plateforme, ou arrêtent tout simplement de jouer; si la PS5 évite ce fossé en laissant les joueurs jouer ensemble quelle que soit leur génération de machine, alors j'imagine qu'ils seront plus enclins à rester chez PlayStation», a expliqué Jim Ryan, PDG de PlayStation.
Sony's official video comparing performance of PS4 Pro vs next-gen PlayStation pic.twitter.com/2eUROxKFLq
— Takashi Mochizuki (@mochi_wsj) 21 mai 2019
Parallèlement, Sony s'est laissé aller à une première démonstration au sujet de son futur bébé. Une conférence, relayée par le tweet de Takashi Mochizuki, journaliste au Wall Street Journal (ci-dessus), a comparé les temps de chargement du même jeu sur PS4 Pro et PS5. Enfin, la configuration de la machine serait très proche de celle d'un PC, ce qui aurait pour intérêt de faire gagner du temps lors de la programmation des jeux par les studios de développement.
Surtout Sony a officialisé l'arrivé d'une nouvelle manette entièrement repensée. « Le nouveau contrôleur PS5 présente deux innovations importantes, explique Jim Ryan président de Sony Interactive Entertainment sur ce blog. La première consiste à réinventer la fonction de vibration traditionnelle de la PlayStation d'origine et des anciens contrôleurs de jeu, en adoptant la technologie haptique. En adoptant celle-ci, vous pourrez ressentir une plus grande variété de réactions. Par exemple, le fait de sentir une voiture heurter un mur pendant une course peut être très différent de celui de faire face à un adversaire dans un jeu de football».
«La deuxième innovation est l'évolution des boutons L2 et R2 appelés déclencheurs adaptatifs, qui sont repensés cette fois-ci. Les développeurs de jeux seront en mesure de programmer la résistance au déclenchement en fonction des actions du joueur. En combinaison avec la technologie haptique, des actions plus réalistes peuvent être reproduites comme jamais auparavant», explique-t-on.
Il sera par exemple possible de ressentir la sensation de serrer fortement un arc, ou d'accélérer avec un véhicule tout-terrain sur un terrain rocheux de manière plus concrète.
Enfin, Sony n'a pas caché son projet de miser lui aussi sur le cloud, comme c'est déjà le cas avec son PlayStation Now. Néanmoins, le groupe japonais a annoncé à la surprise générale son rapprochement avec l'américain Microsoft sur ce point, afin de tirer partie de la plate-forme Azure.
Lancement prévu fin 2020.
La PC ENGINE MINI
Après la Nes Mini, la Super Nintendo Mini, la PlayStation Mini et la Neo Geo Mini et bientôt la Mega Drive Mini, il ne manquait plus qu'elle : la PC Engine. La célèbre console des années 1980-1990 aura elle aussi droit à son édition miniature pour ravir les gamers nostalgiques. Konami annonce son lancement pour le 19 mars 2020, au prix de 89,90 euros. La console sera livrée avec une seule manette et il faudra se procurer un multitap et des manettes suppémentaires (vendus séparément comme à l'époque) pour pourvoir jouer jusqu'à cinq à certains titres.
Lancée en 1987 au Japon, la petite machine de NEC et Hudson Soft (société rachetée par Konami) avait connu un joli succès au pays du Soleil-Levant, où elle avait même dépassé les chiffres de vente de la Mega Drive de Sega. Plus confidientielle sur le vieux continent, cette machine révolutionnaire avait pourtant livrer une ludothèque portée par de multiples chefs-d'œuvre.
La PC Engine Mini sera livrée avec 57 jeux inclus dans son hardware, dont les excellents Ninja Spirit, R-Type, Y's Book I et II, Lords of Thunder, Soldier Blade, AirZonk ou Neutopia II.
A noter, la machine sera proposée en trois versions différentes qui correspondent à ses différentes itérations d'antan, y compris la version TurboGrafX 16, nom de la console aux Etats-Unis.
Lancement prévu courant 2020.
L'Amico d'Intellivision
La mode du rétrogaming motive les sociétés à imaginer leurs propres machines pour séduire les joueurs nostalgiques. Intellivision, qui fut une console imaginée et conçue par Mattel en 1979, est aujourd'hui une marque qui entend se faire un petit nid dans cette industrie avec son projet Amico. Une nouvelle console «pensée pour des expériences familiales», selon son constructeur.
Intégrant deux pads sans fil, chacun dotés d'un écran tactile, l'Amico entend réveiller certains jeux des années 1970-1980, dont le célèbre shoot R-Type. Ainsi, un catalogue de jeux classiques devrait accompagner sa sortie. Mais Intellivision promet de ne pas s'arrêter là et proposera des titres inédits. Ce sera le cas d'Earthworm Jim (ancien jeu Mega Drive et Super Nintendo) qui profitera de nouvelles aventures développées par ses créateurs originaux. Surtout, l'Amico se veut abordable à moins de 150 euros, avec des titres proposés autour d'une fourchette tarifaire entre 3 et 8 euros.
Lancement prévu le 10 octobre 2020.
La Playdate de Panic
Au rayon OVNI (Objet vidéoludique non identifié), la PlayDate, dévoilée fin mai 2019, détonne. Cette mini-console jaune est une chimère, née du croisement improbable entre une Game Boy et une lampe torche munie d'une manivelle. Imaginée par la société Panic, à qui l'on doit notamment l'excellent jeu Firewatch, il s'agit d'une machine hybride pensée pour les gamers nomades.
About those games. We reached out to some of our favorite people, like @KeitaTakahash, @bfod, @helvetica, @shauninman, and many more.
Here's a peek at one: Crankin's Time Travel Adventure, from Keita. It's fun and funny. pic.twitter.com/0Ibwqr5k3I— Playdate (@playdate) 22 mai 2019
Autour de son mini-écran noir et blanc de 2,7 pouces (6,86 cm seulement), un boîtier jaune de 7,4 x 7,6 cm intègre une croix multidirectionnelle à l'ancienne, deux boutons et sa fameuse manivelle. Un ajout surprenant qui ne sert toutefois pas à charger sa batterie manuellement. Il s'agit en réalité d'un véritable outil, dont les développeurs peuvent s'emparer pour parfaire le gameplay d'un jeu.
Toutefois, la Playdate a un prix : 149 dollars (env. 130 euros). Un tarif important compte tenu de sa taille et la pauvreté de sa technologie. Néamoins, pour ce tarif, Panic promet d'offrir 12 jeux, qui seront lancés chacun à un rythme hebdomadaire. Reste à connaître leur intérêt. Celui-ci devra être à la hauteur, car le fournisseur ne promet pas nécessairement d'apporter d'autres titres à la ludothèque de sa machine, ceux-ci étant soumis à son succès commercial.
Lancement prévu en 2020.
L'Atari VCS
Pour celles et ceux qui le croyaient mort, sachez qu'Atari est vivant et se porte même bien. Passée par tous les rachats possibles et imaginables, la société championne des jeux vidéo des années 1980 prépare son avenir autour de sa console Atari VCS. Un modèle au look néo-rétro, qui n'est pas sans rappeler la célèbre Atari 2600. Mais la comparaison reste purement esthétique et la machine, elle, possède un cœur électronique plus moderne. Elle intègre ainsi un processeur AMD Ryzen pour faire tourner des jeux récents et gérer la diffusion de contenu multimedia en streaming, y compris pour le cloud gaming.
La machine sera sera d'ailleurs déclinée en deux versions différentes, l'une dite VCS 800 Editions, profitera de différentes finitions, de 8 Go de Ram et pourra lire nativement les vidéos en streaming 4K. La version VCS 400 Base Edition aura 4 Go de Ram et misera sur le Full HD 1080p.
A noter, pour les rétrogamers : la console intégrera un menu dédié avec l'Atari Vault, qui réunira une centaine de jeux Atari des années 1980. Tandis qu'une compatibilité avec un service d'émulation en streaming serait en projet pour d'autres jeux, avec la société Antstream qui promet d'accéder à une ludothèque de plus de 2.000 titres classiques. Pour ce service, Antstream annonce une offre d'essai gratuite de 30 jours, puis un abonnement à partir de 7,99 $/mois.
Lancement prévu début 2020.