Un concept prometteur et beaucoup de questions. Voici en résumé ce que le cloud gaming est actuellement au secteur du jeu vidéo.
Alors que le géant américain Google lance ce 19 novembre sa plate-forme Stadia, c’est aussi tout l’avenir d’une industrie qui se joue. Concrètement, cette nouvelle technologie permet de jouer à ses jeux préférés sur tout type d’écrans (TV, smartphones, tablettes…) connectés à Internet. Fini les bonnes vieilles consoles ou les tours de PC encombrantes, le jeu passe désormais par l’intermédiaire des serveurs, tout en streaming, à l’instar des services vidéo de type Netflix et MyCanal ou audio Apple Music et Spotify.
Là encore, un abonnement payant est requis et ce business model pourrait s’avérer très lucratif. En 2020, le cloud gaming pourrait générer 130 millions d’euros de revenus et atteindre 440 millions d’euros d’ici à 2023, selon les projections de Statista.
Surtout, il préfigure de la puissance d’Internet et des débits en nette croissance pour la prochaine décennie, en s’appuyant notamment sur le réseau mobile 5G. Déjà très puissant sur le cloud avec son système Azure destiné aux entreprises, Microsoft prépare le terrain pour son xCloud qui sera déployé en Europe de l’Ouest l’an prochain. Le japonais Sony y joue aussi l’avenir de son offre PlayStation Now en préparant le terrain pour son propre hub de contenu en streaming. Beaucoup voient en la PS5 et la Xbox Scarlett les dernières consoles physiques qui habiteront les salons.
Les français de shadow en pionniers
Et la France a elle aussi une carte à jouer dans ce domaine avec la licorne Shadow. «Nous avons été les premiers à montrer que le cloud gaming fonctionne», rappelle Emmanuel Freund, cofondateur de Shadow, dont la société a déjà levé plus de 100 millions d’euros depuis sa création, en 2015. Un avenir entièrement dématérialisé autour de ce média se dessine.