Après la Nes Mini, la Super Nintendo Mini, la PlayStation Mini, la Neo Geo Mini et la Mega Drive Mini, il ne manquait plus qu'elle : la PC Engine. Konami lancera cette console ce mercredi 24 juin en France avec une ludothèque de 57 jeux inclus.
Commercialisée dès 1987 au Japon, la petite machine de NEC et Hudson Soft (société rachetée par Konami) avait connu un joli succès au pays du Soleil-Levant, où elle avait même dépassé les chiffres de vente de la Mega Drive de Sega. Plus confidentielle sur le vieux continent, cette machine révolutionnaire avait pourtant livrer une ludothèque portée par de multiples chefs-d'œuvre.
«Il faut se souvenir que la PC Engine était sortie lors d'une période où la Famicom de Nintendo (la NES en Europe), sortie en 1983 au Japon, était une console vieillissante. Cette dernière proposait des jeux peut-être un peu trop enfantins et certains joueurs, qui avaient grandi, se rendaient dans les salles d'arcade pour y découvrir des titres plus matures. Un constat qui a servi de tremplin à la PC Engine qui, plus puissante, pouvait proposer des portages de jeux d'arcade de grande qualité», explique Florent Gorges, historien du jeu vidéo et responsable des éditions Omaké Books.
Un prix de lancement à 109 euros
La célèbre console des années 1980-1990 aura donc droit à son édition miniature pour ravir les gamers nostalgiques. Konami France annonce un prix officiel de 109,90 euros (pour l'heure chez Amazon). Un tarif comprenant la console et une manette. Pour jouer à plusieurs, il faudra se procurer une deuxième manette et profiter du second port usb pour la brancher. Toutefois les jeux multijoueur jusqu'à quatre, comme Bomberman, nécessiteront l'achat d'un multitap et de manettes, vendus séparément, comme au bon vieux temps.
A noter, la machine sera proposée en trois versions différentes qui correspondent à ses différentes itérations d'antan, y compris la version TurboGrafX 16, nom de la console aux Etats-Unis. En France, seuls les gamers les plus âgés se souviennent de la petite machine de NEC. Difficile à trouver hors de Paris et importée au compte-gouttes par la société Sodipeng (Contraction de Société de distribution de la PC Engine), la console n'a vraiment été tâtée que par une poignée de gamers, tandis que les magazines Joypad, Player One ou Consoles + faisaient rêver les autres dans les années 1990.
57 jeux dont 32 en japonais
La PC Engine Mini, CoreGrafx Mini ou TurboGrafX-16 Mini (selon que l'on se trouve au Japon ou au Etats-Unis) est livrée avec 57 jeux vidéo inclus dans son hardware. «La PC Engine originale était particulièrement innovante et était conçue comme un cœur afin d'être couplée avec d'autres périphériques. Son apport le plus important fut sans aucun doute l'idée de proposer un lecteur de CD-Rom et d'offrir aux joueurs les premiers jeux du genre», souligne Florent Gorges, qui a notamment participé à l'élaboration de la version mini avec Konami.
Konami présente donc 25 jeux en anglais :
Air Zonk, Alien Crush, Blazing Lazers, Bomberman ‘93, Bonk’s Revenge, Cadash, Chew-Man-Fu, Dungeon Explorer, J.J. & Jeff, Lords Of Thunder, Military Madness, Moto Roader, Neutopia, Neutopia II, New Adventure Island, Ninjaspirit, Parasol Stars, Power Golf, Psychosis, R-Type, Soldier Blade, Space Harrier, Splatterhouse, Victory Run et Ys Book I&II.
Et 32 jeux en japonais (dont certains en doublons avec l'anglais) :
Akumajô Dracula X Chi No Rondo (Castlevania: Rondo Of Blood), Aldynes, Appare! Gateball, Bomberman ‘94, Bomberman Panic Bomber, Chō Aniki, Daimakaimura (Ghouls ‘N’ Ghosts), Dungeon Explorer, Fantasy Zone, Galaga 88, Ginga Fukei Densetsu Sapphire, Gradius (Nemesis), Gradius II – Gofer No Yabō (Nemesis II), Jaseiken Necromancer, Nectaris (Military Madness), Neutopia, Neutopia II, Ninja Ryūkenden (Ninja Gaiden), PC-Genjin (Bonk), Salamander, Spriggan 1 et 2, Snatcher, Star Parodier (Fantasy Star Soldier), Super Darius, Super Momotarō Dentetsu II, Super Star Soldier, The Genji and the Heike Clans, The Kung Fu (China Warrior), The Legend of Valkyrie ainsi que Ys I & II.
Si beaucoup de jeux de plates-formes et de shoot'em up n'exigent pas réellement de connaître la langue japonaise, certains jeux de rôle ne pourront être appréciés dans leur langue originale. Il est toutefois important de noter que l'ensemble de cette sélection reste très représentative des hits offerts par la petite console. Certains restant des chefs-d'œuvre absolus auxquels tout gamer se doit d'avoir joué, à l'instar de Castlevania : Rondo of Blood, Lords of Thunder (et ses musiques métal démentielles), Bomberman ‘94, Super Star Soldier ou AirZonk.
Surtout Konami a eu la bonne idée de ne pas se contenter de la ludothèque de la PC Engine seule, en ajoutant quelques grands titres parus sur le support CD-Rom et deux titres de la SuperGrafX. «Au Japon, la PC Engine doit son succès principalement à Hudson Soft. Il s'agissait à l'époque d'un éditeur tiers important sur la Famicom de Nintendo et qui était très populaire au Japon en organisant des tournées à travers tout le pays pour faire découvrir ses jeux et organiser des concours. Parallèlement, on peut compter aussi sur Namco et sa division jeux vidéo sur consoles de salon (baptisée Namcot) qui s'était fâché avec Nintendo et qui décida de porter ses jeux d'arcade sur la PC Engine», précise Florent Gorges.
PC Engine CoreGrafx Mini, Konami, disponible le 24 juin, 109,90 euros.