Le Qatar s'affirme de plus en plus comme une puissance diplomatique incontournable. Il joue, aujourd’hui, un rôle majeur dans les négociations entre Israël et le Hamas pour la libération des otages dans la bande de Gaza.
Depuis les attaques terroristes du Hamas en Israël au début du mois d’octobre, le Qatar se positionne comme un acteur clé dans les négociations entre l’État hébreu et la bande de Gaza, notamment pour la libération des otages. Le Qatar est un défenseur de la cause palestinienne, et dispose de canaux de communication avec le Hamas.
Le Cheik Mohammed ben Abdulrahmane Al-Thani, qui est également Premier ministre, a constaté du «progrès» ces derniers jours avec la libération par le Hamas de deux otages américaines, une mère et sa famille, et de deux autres otages israéliennes.
«Deux poids deux mesures»
Un interlocuteur incontournable donc, notamment depuis l’explosion du conflit ces dernières semaines, mais le Qatar adopte toutefois une position diplomatique ambigüe. En effet, la branche politique du Hamas et tous les hauts dirigeants de l’organisation ont élu domicile à Doha depuis 2012.
Le Qatar finance par ailleurs l’aide aux habitants de Gaza, grâce à des milliards de dollars acheminés via les Nations unies pour payer les salaires des Gazaouis et financer la reconstruction après les bombardements.
Malgré cette proximité avec le Hamas, Doha s’est toujours défendue de financer indirectement le terrorisme islamique. L’État du Golfe dénonce toutefois la politique du «deux poids deux mesures» des pays occidentaux.
«Il n’est pas permis de condamner le meurtre de civils dans un contexte et de le justifier dans l’autre», a notamment déclaré le chef de la diplomatie du Qatar, en référence aux frappes israéliennes sur la bande de Gaza.
Selon les chiffres avancés par le Hamas, plus de 6.500 personnes ont été tuées dans la bande de Gaza, dont au moins 2.700 enfants, depuis le début de la guerre entre Israël et la Palestine.