Samedi, le Qatar a confirmé avoir suspendu sa médiation entre Israël et le Hamas en vue d'un accord de cessez-le-feu dans la bande de Gaza. Mais pour quelle raison ?
Une prise de position importante. Le Qatar a annoncé samedi 9 novembre avoir décidé de suspendre son rôle de médiateur entre Israël et le Hamas dans la recherche d’un accord de cessez-le-feu.
«Il y a dix jours, lors des dernières (négociations) pour tenter de parvenir à un accord, le Qatar a informé les parties qu'il comptait suspendre ses efforts de médiation entre le Hamas et Israël si un accord n'était pas trouvé lors de ce round», a déclaré le porte-parole des Affaires étrangères Majed Al Ansari dans un communiqué.
Selon ce dernier, «le Qatar les reprendra lorsque les parties feront preuve de volonté et de sérieux» dans les négociations en vue de mettre fin aux hostilités.
Vers une fermeture du bureau du Hamas à Doha ?
Le porte-parole a également rejeté les informations d'une source diplomatique qui avait laissé entendre que le Qatar pourrait fermer le bureau du Hamas à Doha : «L’objectif principal du bureau au Qatar est d'être un canal de communication entre les parties concernées, et ce canal a contribué à obtenir un cessez-le-feu» précédemment, a-t-il déclaré.
La même source diplomatique avait également indiqué que le Qatar avait suspendu sa médiation entre Israël et le Hamas palestinien, accusant les belligérants de «refuser de négocier de bonne foi».
«Les Qataris ont informé les Israéliens et le Hamas que tant que les deux camps refusent de négocier un accord de bonne foi, ils ne pourront pas continuer à jouer le rôle de médiateur», avait déclaré cette source sous couvert d’anonymat.
Depuis le 7-Octobre, le Qatar, aidé par l’Égypte et les États-Unis, a participé pendant plusieurs mois à des efforts de médiation afin de mettre fin à la guerre entre Israël et le Hamas, en vain.
L'unique trêve négociée dans cette guerre s’est déroulée fin novembre 2023 et avait duré une semaine. Elle avait notamment permis la libération d'otages enlevés pendant l'attaque du 7-Octobre.