Dans un tweet publié ce jeudi 18 mai, le président colombien, Gustavo Petro, a démenti le sauvetage, annoncé la veille, de quatre enfants disparus dans la jungle en Amazonie après le crash d’un avion qui les transportait le 1er mai dernier.
Le président colombien Gustavo Petro a démenti jeudi sur Twitter le sauvetage de quatre enfants disparus dans la jungle amazonienne après le crash le 1er mai du petit avion qui les transportait, indiquant que les recherches se poursuivent.
«J'ai décidé de supprimer le tweet car les informations fournies (...) n'ont pas pu être confirmées. Je regrette ce qui s'est passé», a-t-il écrit.
Le président colombien a également indiqué que «les forces militaires et les communautés indigènes poursuivront leurs recherches sans relâche».
He decidido borrar el trino debido a que la información entregada por el ICBF no ha podido ser confirmada. Lamento lo sucedido. Las Fuerzas Militares y las comunidades indígenas continuarán en su búsqueda incansable para darle al país la noticia que está esperando.
En este…— Gustavo Petro (@petrogustavo) May 18, 2023
La veille, soit mercredi 17 mai, Gustavo Petro avait annoncé sur Twitter que les enfants, âgés de 13 ans, 9 ans et 4 ans, ainsi qu'un bébé de 11 mois, avaient été retrouvés.
L'aéronef, un Cessna 206, avait disparu des radars le 1er mai dans les environs de San José del Guaviare, où il devait se rendre. Les causes de l'accident n'ont pas encore été déterminées. Selon la protection civile, le pilote avait signalé des problèmes de moteur avant que l'avion ne disparaisse des radars.
Les autorités ont d'abord annoncé la découverte de l'appareil lundi, avec à son bord le corps sans vie du pilote, mais sans trace alentours des six autres passagers. Puis mardi, ils ont annoncé la découverte du corps de la mère et d'une troisième personne. Selon les médias locaux, cette dernière était un dirigeant de la communauté indigène Uitoto à laquelle appartenaient les autres passagers. Manquaient les enfants, qui appartiennent à la même fratrie.
L'espoir de retrouver les enfants vivants a été alimenté par la découverte dans la jungle d'effets personnels, ainsi que de fruits en partie mangés et d'un biberon.
abri de fortune
Beaucoup de zones d'ombre persistent sur le déroulement des événements après le crash. La jungle est très dense et dangereuse dans cette région particulièrement reculée. Les recherches étaient notamment rendues difficiles par la présence d'animaux sauvages, d'arbres pouvant mesurer jusqu'à 40 mètres de haut et de fortes pluies.
Petit à petit, les autorités ont annoncé avoir retrouvé des effets personnels, comme un biberon ou une paire de ciseaux, ainsi que des fruits en partie mangés. Les équipes de secours ont également découvert un «abri de fortune fait de bâtons et de branches», entretenant l'espoir qu'il y aurait au moins un survivant.
L'armée de l'air s'est jointe à l'opération de secours baptisée «Espoir» avec trois hélicoptères. À bord d'un de ces appareils, un haut-parleur «pouvant couvrir une zone d'environ 1.500 mètres» a diffusé un message enregistré par la grand-mère des enfants. Dans la langue Uitoto, la femme disait à ses petits-enfants qu'ils étaient recherchés et leur demandait de rester où ils se trouvaient, afin que les secours puissent les localiser.
Les autorités n'ont pas donné les raisons du déplacement aérien de la famille. Mais les habitants de cette région difficile d'accès, du fait de l'absence de routes notamment, sont souvent contraints de voyager à bord de petits avions.
Selon l'Organisation nationale indigène de Colombie (ONIC), les Uitoto vivent en «harmonie» dans la jungle et conservent des traditions telles que la chasse, la pêche et la cueillette de fruits sauvages.