Mis à l’honneur lors du défilé du 14-Juillet ce jeudi, les militaires français garnissent aussi les rangs des forces de l’ONU, chargées de surveiller la zone frontalière entre le Liban et Israël. En reportage près de la «blue-line», CNEWS dresse le portrait des troupes françaises engagées dans la région.
Occuper le terrain et se montrer, c’est l’une des priorités des casques bleus. Ces hommes ont l'habitude de partir en patrouille le long de la «blue-line», une ligne de démarcation entre le Liban et Israël tracée par les Nations unies en 2000 après le retrait des troupes israéliennes.
«Ici les forces de l’ONU sont là pour dire à Israël qu’il n’y a pas de possibilité d’incursion ou d’invasion du Sud-Liban et pour montrer au Hezbollah, très présent dans la région (on estime les forces chiites à plus de 100.000 hommes armés et disséminés sur tout le territoire libanais, NDLR), que l’ONU est là pour les empêcher d’agresser Israël», explique le grand-reporter Antoine Estève sur CNEWS.
Face à la violence du conflit sur place, la nécessité d’un armement lourd est primordial pour les forces françaises chargées de surveiller la zone. «Dans le pire des cas, si un pays venait à agresser l’autre, nous on est en interposition, il faut qu’on soit en mesure de réagir. Si on n’a pas de véhicules blindés, ça va être compliqué de s’interposer», détaille le lieutenant Edouard au micro de CNEWS.
Malgré un climat de paix entretenu dans la région, les forces de l’ONU demeurent toujours en alerte, prêtent à réagir à la moindre agression.«Dans un cadre de mission de la paix, on n’est jamais à l’abri qu’il se passe quoique ce soit donc on est toujours prêt pour cela», assure le brigadier-chef Mike sur notre antenne.
Israël a construit un mur pour démarquer ce que l’état hébreu considère comme sa frontière. Les casques bleus surveillent cette zone pour empêcher tout accrochage entre les groupes armés du Hezbollah et les forces de Tsahal. Dans un paysage grandiose, au pied des montagnes des fermes de Chebaa, entre Syrie, Liban et Israël, on peut observer ce territoire tant convoité par les belligérants. On estime à plusieurs centaines les positions du Hezbollah disséminées dans le territoire.