Les personnes vaccinées par le géant pharmaceutique Pfizer pourraient avoir besoin d'une troisième dose, a déclaré le patron de l'entreprise américaine Albert Bourla.
Il évoque une troisième dose nécessaire «entre six et douze mois» après la dernière injection, pour maintenir la protection contre le Covid-19, puis «à partir de là, il y aura une vaccination à nouveau chaque année, mais tout cela doit être confirmé», a-t-il ajouté.
Cette éventuelle troisième injection serait notamment nécessaire en cas de propagation importante des différents variants, qui «joueront un rôle clé», selon le PDG de Pfizer, qui a toutefois indiqué que «la technologie ARNm nous permet de nous adapter très rapidement si un variant apparaît.»
En février dernier, l’alliance Pfizer/BioNTech avait annoncé mener des études cliniques sur l’administration d’une troisième dose de son vaccin, pour contrer les variants du coronavirus. Les scientifiques étudient justement la durée de la réponse anticorps induite par le vaccin pour savoir si et à partir de quand une dose supplémentaire serait nécessaire. Selon les premières données scientifiques, le vaccin conserverait son efficacité au moins six mois, mais la durée exacte de la protection n’a pas encore été déterminée. Albert Bourla confirme tout de même que le vaccin Pfizer reste efficace à plus de 95%.
Un rappel aux États-Unis
Les États-Unis quant à eux prévoient déjà un éventuel rappel du vaccin pour protéger la population des variants. Le Dr Kessler, directeur de la cellule anti-Covid de l'administration Biden, a déclaré qu’il ne savait «pas tout à ce stade», mais que la réponse des anticorps «semble forte, mais elle connaît une certaine baisse et les variants sont un défi».
«Pour des raisons logistiques, et seulement pour des raisons logistiques, précise-t-il, je pense que nous devrions envisager qu'il puisse y avoir un rappel.»