Situation de crise à Manaus, au nord-ouest du Brésil. Les hôpitaux de la ville sont saturés et confrontés à une pénurie d'oxygène. L'armée vient en renfort et les patients les plus gravement atteints sont transférés vers d'autres villes du pays pour faire face à cette seconde vague brutale, dont l'origine pourrait bien être le variant amazonien du Covid-19.
Des images de files d'attente interminables s'accumulent à Manaus, au nord du Brésil. Tous, patientent, pour faire remplir des bonbonnes d'oxygène et tenter de sauver la vie de leurs proches. «C'est pour ma grand-mère, elle est hospitalisée dans une clinique de santé, le dernier cylindre est presque terminé et ça c'est la recharge. Je ne sais pas à quelle heure j'arriverai mais j'y arriverai», s’exprime un homme d’affaires.
Le variant amazonien du virus en cause
Les hôpitaux de la ville sont saturés. La violence de cette nouvelle vague à Manaus pourrait être causée par le variant amazonien du virus, plus contagieux. La pénurie d'oxygène a causé la mort de dizaines de personnes en fin de semaine dernière.
«Ma mère est décédée à quatre heures du matin. Quelle en a été la cause ? Le manque d'oxygène dans l'hôpital», déplore cette femme. A cause du manque de place dans les établissements de santé, des habitants décident de soigner leurs proches à domicile.
Pour s'approvisionner en oxygène, il faut débourser de 50 à 100 euros. Et les places sont chères. La police, elle, veille à éviter les débordements.