Ce lundi s'ouvre le procès de l'assassinat de Samuel Paty, le professeur d'histoire décapité en octobre 2020 par un ancien élève radicalisé. «La part de la responsabilité de l'État ne sera pas reconnue», a déploré auprès de CNEWS Didier Lemaire, un ancien professeur de philosophie.
Ce lundi 4 novembre débute le procès de l'assassinat de Samuel Paty. Dans l'affaire de la décapitation du professeur d'histoire survenue en octobre 2020, huit personnes de 22 à 65 ans vont comparaître à la Cour d'assises spéciale de Paris, dont deux pour complicité d'assassinat terroriste et six pour association de malfaiteurs terroriste criminel.
Un procès attendu par le corps enseignant, qui redoute déjà que la réponse ne soit pas à la hauteur. «La réponse judiciaire, même si elle s'avère être exemplaire, ne pourra pas totalement l'être, puisque notre droit n'est pas adapté», a déploré l'ancien professeur de philosophie Didier Lemaire auprès de CNEWS, ajoutant que «la part de responsabilité de l'État ne sera pas reconnue». Ainsi, selon lui, «ce procès aura des enjeux limités»
La responsabilité de l'école devrait également être un thème absent du procès, a regretté l'ancien enseignant. «Il semblerait que depuis l'assassinat de Samuel Paty, rien n'a changé dans cette mission qu'est l'école, qui est quand même le ciment de notre nation.
Didier Lemaire a regretté l'incapacité de l'Éducation nationale «à faire son travail républicain d'instruction, d'accès à l'universalité, d'accès de compréhension de l'autre et finalement de transmission de notre devise républicaine et de nos principes».
Le procès devrait durer jusqu'à la fin du mois de décembre.