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«Nos ennemis ont encore gagné du terrain» : la soeur de Samuel Paty sort un livre, quatre ans après l’assassinat du professeur par un islamiste

En colère, Mickaëlle Paty veut faire reconnaître la responsabilité de l'État dans l'assassinat de son frère. [Geoffroy VAN DER HASSELT / AFP]

À l’occasion du quatrième anniversaire de la mort du professeur d’histoire-géographie Samuel Paty tué par un islamiste, sa sœur, Mickaëlle Paty, fait part de sa colère et déplore une absence de «réveil», dans un livre publié ce mercredi 16 octobre.

La sœur du professeur d'histoire-géographie Samuel Paty, Mickaëlle Paty, estime qu«'il n'y a eu ni réveil, ni sursaut» depuis l'assassinat de son frère par un islamiste radicalisé, il y a quatre ans jour pour jour, dans un livre publié ce mercredi.

«Quatre ans après l'assassinat de mon frère, une grande colère m'habite. Celle d'avoir perdu du temps, faute d'avoir été entendue (...) et nos ennemis ont encore gagné du terrain», affirme-t-elle dans son ouvrage «Le cours de monsieur Paty» (Albin Michel), co-écrit avec l'autrice Emilie Frèche.

«L'État responsable de Sa mort»

Pour elle, Samuel Paty est mort d'«une série de renoncements qu'on croyait sans importance, mais qui, mis bout à bout, ont construit un système», ecrit-elle, évoquant une «offensive islamiste». 

Mickaëlle Paty a saisi en juillet la justice administrative, pour faire reconnaître la responsabilité de l'État dans l'assassinat de son frère.

Le 4 novembre prochain, la cour d'assises spéciale de Paris jugera ainsi huit personnes impliquées dans l'assassinat de Samuel Paty. La sœur de l'enseignant attend «le rétablissement de la vérité sur le cours de (s)on frère, mais également la mise à nu de l'islamisme comme projet politique».

Une minute de silence avait été observée ce lundi 14 octobre dans les collèges et lycées de France en mémoire de Samuel Paty mais aussi de Dominique Bernard, un autre professeur tué par un musulman intégriste.

Au cours de ces temps d'hommage, un total de 78 «perturbations et contestations» a été recensé par un bilan provisoire du ministère de l'Éducation nationale, contre 230 «l'an dernier, au même moment».

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