En réaction à la large victoire du RN aux Européennes 2024, Emmanuel Macron a dissous l’Assemblée nationale ce dimanche. Un nouveau scrutin va être organisé les 30 juin et 7 juillet afin de connaître l’identité des nouveaux députés appelés à siéger pendant cinq ans.
Une redistribution des cartes en perspective. À l’issue de la victoire du Rassemblement National aux élections européennes et de la défaite cuisante du parti Renaissance, Emmanuel Macron a annoncé ce dimanche soir la dissolution de l’Assemblée nationale.
Selon l’article 12 de la Constitution, le président de la République peut dissoudre l’Assemblée, notamment lorsque la majorité est mise à mal, après consultation du Premier ministre et des présidents de l’Assemblée et du Sénat. Les nouvelles élections législatives doivent avoir lieu 20 à 40 jours après la dissolution.
C'est ainsi que deux ans seulement après les précédentes élections législatives, les Français sont à nouveau appelés aux urnes pour élire leurs députés. Des élections anticipées vont avoir lieu pour la première fois depuis 1997.
Et pour celles-ci, Emmanuel Macron a déjà annoncé un premier tour le 30 juin puis un second le 7 juillet prochain.
Une campagne lancée officiellement le 17 juin
Selon le calendrier fixé au journal officiel, «les déclarations de candidatures seront reçues par le représentant de l’Etat à partir du mercredi 12 et jusqu’au dimanche 16 juin 2024 à 18h». Pour le second tour, le dépôt des candidatures sera ouvert à partir de la proclamation des résultats et jusqu’au mardi 2 juillet 2024 à 18h.
La campagne électorale commencera quant à elle à partir du lundi 17 juin à minuit. Les différents partis ont donc une semaine à compter de ce lundi 10 juin pour se mettre en ordre de marche en vue d'une campagne éclair.
Pas encore de candidats connus...
Tous les députés actuellement élus à l’Assemblée nationale peuvent se représenter aux élections législatives anticipées mais uniquement s’ils sont réinvestis par leur parti politique.
Si les candidats ne sont pas encore connus, les réactions ont été nombreuses de chaque côté de l'échiquier politique, à commencer par la gauche où les voix en faveur d'une union populaire se sont vivement manifestés.
... Mais des alliances en perspectives
On compte parmi elles celles de François Ruffin (LFI), d'Olivier Faure (PS) ou encore de Marie Toussaint (EELV) ou Fabien Roussel (PCF). La majorité présidentielle s'est également exprimée en la personne de son secrétaire général Stéphane Séjourné, qui a indiqué sur France Inter que son parti «donnera l'investiture» aux parlementaires sortants, y compris d'opposition, «faisant partie du champ républicain» et souhaitant «s'investir dans un projet clair».
De son côté, Marine Le Pen est apparue confiante, indiquant que le Rassemblement national est «prêt à exercer le pouvoir».
Les candidats élus soit au premier tour le 30 juin, soit au second tour le 7 juillet prochain le seront pour 5 ans. À moins d'une probable nouvelle dissolution au lendemain de la présidentielle de 2027.