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«Moi, je ne tremble pas devant la mort» : la bouleversante lecture de la lettre du résistant Ferdinand Malardé, pour les 80 ans du Débarquement

Lors de la cérémonie du 80e anniversaire du Débarquement a été lue, non sans émotion, la lettre d'adieux à ses parents de Ferdinand Malardé, écrite un jour avant qu'il soit arrêté et fusillé pour «actes de résistance».

L'émotion est palpable. Célébré jeudi 6 juin, le 80e anniversaire du Débarquement à Omaha Beach a été rythmé par plusieurs commémorations, dont un hommage à Ferdinand Malardé, un resistant originaire du Morbihan, fusillé le 25 février 1944 dans la prison de Vannes, pour «acte de résistance».

Mais le 24 février 1944 à 11h30, le père du jeune homme de 21 ans avait reçu dans son village de Bubry une lettre d'adieu écrite par son fils, et lue 80 ans plus tard sur la plage normande. 

«Chers Parents, deux ou trois mots pour vous faire savoir que je vais être fusillé aujourd’hui», peut-on entendre durant la lecture, qui s'est poursuivie dans un silence religieux.

Un des premiers résistants bretons

Le jeune homme de 21 ans faisait partie du groupe Vaillant-Couturier des Francs-tireurs et partisans français - soit l'un des premiers groupes de résistance en Bretagne - qui a vu le jour en 1942 à Bubry (Morbihan). 

«Je vous ai fait beaucoup de peine jusqu’à l’âge de vingt ans et maintenant je viens de vous faire la plus grande de toute, mais refoulez vos larmes car vous savez pour quel idéal je tombe», avait-il écrit dans sa dernière lettre.

Au second semestre 1943, le groupe de résistants avait dirigé un groupe de dix hommes ayant opéré des sabotages contre l'armée allemande.  

Mais le 10 décembre 1943, Ferdinand Malardé avait été arrêté sur dénonciation à Malguenac (Morbihan), par la gendarmerie française de Pontivy. Six autres de ses camarades avaient également été interpellés.

Ont été fusillés en même temps que lui quatre de ses camarades : Jean Robic, Jean Mahé, Joseph Le Mouël et Raymond Guillemot.

Deux autres nommés André Cojan et André Garrec de Paris ont été déportés, tandis qu'un huitième résistant a réussi à s'échapper.

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