Après avoir remporté l’appel d’offre lancé par le gouvernement ce mercredi 15 mai, le consortium Pennavel prévoit d’installer treize éoliennes au large de Lorient et de Belle-Île-en-Mer d’ici 2031.
Une première mondiale. Ce mercredi 15 mai, Bruno Le Maire, ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, et Roland Lescure, ministre délégué chargé de l’Industrie et de l’Énergie, ont annoncé que le consortium Pennavel - composé des sociétés belge Elicio et allemande BayWa r.e -, avait remporté l’appel d’offre pour mener à bien la construction du «premier parc éolien flottant commercial au monde».
L’entreprise prévoit ainsi de construire treize éoliennes flottantes qui prendront place entre 36 et 19 kilomètres des côtes de Lorient et de Belle-Ile. Cette offre «s’élève à 86,45 €/MWh, (...) ce tarif démontre la compétitivité de la filière de l’éolien flottant et confirme le positionnement de la France comme cheffe de file du développement de cette technologie», a déclaré le gouvernement dans un communiqué.
Conscientes du potentiel venteux de la région, dont les côtes courent sur 5 032 kilomètres selon une étude IGN (Institut national de l'information géographique et forestière) et du Shom (Service hydrographique et océanographique de la Marine), les autorités envisagent ainsi d’alimenter environ 450.000 habitants grâce à ce projet.
Les habitants mitigés
Un peu plus au sud de son futur emplacement, un an après la mise en service du parc de Saint-Nazaire – entre 12 et 20 kilomètres des côtes-, locaux et touristes déplorent une nuisance visuelle. «C’est trop près», a estimé une vacancière au micro de CNews. «C’est vrai que ça gâche un peu le paysage», a aussi indiqué un ancien résident de Noirmoutier, depuis laquelle le parc éolien est visible.
À la Baule, certains se sont au contraire habitué aux 80 éoliennes depuis leur mise en service. «Il faut l’accepter. C’est vrai qu’en termes de transition écologique c’est un pas vers quelque chose de nouveau», a expliqué une passante.
Outre les habitants, certaines associations craignent que le nouveau projet de parc éolien flottant perturbe la faune et la flore. De son côté, le gouvernement entend poursuivre son développement pour atteindre les objectifs «de 18 GW d’éolien en mer en service en 2035 et de 45 GW en 2050».